La hausse vertigineuse des coûts des carburants, intervenue le 15 juillet dernier, appliquée par le gouvernement a provoqué un effet de sidération suivi d’une vague d’indignation et de protestation auprès des populations dans toutes les couches sociales du pays.
Il ne s’agit pas simplement d’un mouvement d’opinions que l’on pourrait calmer par de bonnes paroles suivies de quelques mesures partielles mais d’une mise en danger des équilibres sociaux.
Certes, la crise sur les carburants est mondialement ressentie auprès des pays dépendants du bon vouloir des producteurs, mais pour autant, elle ne peut pas occulter les atteintes profondes et spécifiques au fonctionnement de notre économie.
L’Observatoire du Civisme et des Libertés (OCL) tient à souligner avec force l’existence de facteurs endogènes en relation avec les manquements à la rigueur dans la gestion des finances publiques et la protection des citoyens les plus fragiles.
Le contrat de fourniture d’hydrocarbures, conclu le 5 mai dernier avec la société suisse Addax Energy SA, comporte, outre la division par dix des pénalités de retard et par deux de la garantie de bonne exécution, une marge bénéficiaire simplement ahurissante. Cette marge est passée de 42 usd par tonne métrique à 177 usd. Ce bond de la marge du fournisseur, dont bénéficient aussi ses représentants locaux, explique largement l’augmentation sans précédent du coût du carburant à la pompe.
L’Observatoire a soumis ces questions à une analyse des experts qui permettra la présentation objective du sacrifice demandé au consommateur mauritanien.
Paris le 20 juillet 2022 Le Président de l’OCL
Abdoullah MOUNIR
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