Chirac avait, paraît-il, une astuce pour couvrir les huées: gagner les tribunes en même temps que les joueurs le terrain. Ni vu ni connu et claque pour tous. Plus compliqué quand on descend dans l’arène pour le coup de sifflet de début de match. Les risques d’être sifflé sont, là, plus difficiles à parer. Rien à faire à part supporter stoïquement et expédier les choses au pas de charge. L’option Ghazouani. Après tout, un ancien soldat, le pas de charge, ça connaît. Soit dit en passant, on aurait pu suggérer au chef une autre tenue. Taper dans le ballon en boubou! A part ça, les oreilles du président ont dû siffler avec tous ces houuu. Hou rime d’ailleurs davantage avec le boo (prononcer bou) anglais. Vous vous souvenez d'Obama? Don’tboo, vote. En Afrique, nous sommes plutôt habitués aux chefs sifflant les fins de partie. Voir la plèbe siffler le début de partie a des allures de revanche. Espérons d’ailleurs que les « siffleurs» ne seront pas inquiétés après coup (de sifflet). Les caméras, c’est pas fait pour les chiens! Il est toujours risqué de lancer des hou aux gouvernants. Pas qu’en Afrique. En France, un homme aurait été poursuivi pour offense au chef de l’Etat après avoir crié hou au passage du cortège de de Gaulle. Les temps ont bien changé. A présent, ce ne sont pas des hou mais des gifles-et pas qu’électorales- que reçoit le chef de l’Etat français. Des vraies. Pas seulement des sifflets. D’authentiques soufflets. Macron en sait quelque chose.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.