Le président Ghazwani, venu assister à la finale de la coupe nationale au Stade Cheikha Boydiya, a été hué par une partie du public composée essentiellement de jeunes.
Cet incident intervient au lendemain de l'augmentation des prix du carburant, laquelle a entraîné la hausse des tarifs du transport urbain de presque 100%. Il témoignerait d'une espèce de ras-le-bol des populations qui dénoncent le peu d'initiative du gouvernement de Ould Bilal pour juguler la crise générale. Les jeunes ont crié ‘’vive Aziz’’ et ‘’zéro Ghazwani.’’
Ce clin d'oeil à l'ancien président signifie que l'actuel Rais n’a pas répondu aux espoirs qu’on fondait sur son arrivée. Les jeunes qui comptaient sur Ghazwani semblent déçus de son action. Avec lui, rien n'a presque changé pour eux.
Curieusement, face aux cris du public, on n'a pas perçu de voies contraires, comme si les militants de INSAV et d'autres partis de la majorité n'ont pas fait le déplacement au Stade.
Dès lors, on attend la réaction du palais qui prépare la visite du président en Assaba et au Gorgol, à partir du 22 juillet. C'est dire que les accueils dans les différentes étapes pourraient être strictement surveillées et les populations contrôlées pour éviter que la déconvenue intervenue ce 16 juillet dans la capitale puisse se reproduire au cours des 5 arrets prévus au cours de cette visite. Inversement, les cadres et élus pourraient être appelés à rivaliser en accueil populaire pour montrer qu'ils sont attachés au chef de l'Etat.
La réunion des cadres et élus du parti INSAV convoquée, ce dimanche 17 juillet par son président au Palais des congres sera une occasion de marquer la réaction de ses responsables.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?