Vers l’élaboration de nouveaux mécanismes d'autorisation des partis
Le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine, a déclaré que le gouvernement cherche à adopter un nouveau système de délivrance de récépissé aux partis politiques. S’exprimant lors d’une séance à l’Assemblée nationale le jeudi 23 Juin, Ould Mohamed Lemine a affirmé que la présence de plus d'une centaine de partis politiques dans le pays ne sert pas la démocratie. De nouveaux critères de contrôle seront définis, suite à de larges concertations avec les acteurs politiques. C’est pourquoi, justifie le ministre de l’Intérieur, « aucun parti politique n'a été autorisé au cours de la période récente ». Mais Ould Mohamed Lemine entend rassurer les députés : « le ministère ne sera qu'un instrument de performance de l'administration, de consolidation de la démocratie, de préservation des libertés publiques et promotion des partis dans la transparence et l'impartialité ».
Et de préciser : « le ministère de l'Intérieur est un département administratif de souveraineté qui assure des services diversifiés dans les domaines administratifs, sécuritaires et de développement. Il se consacre à servir tous les citoyens dans le cadre de l’égalité, de la neutralité et de la transparence sans tenir compte de toute autre considération. »
Un taux de croissance de 4% en Mauritanie, selon le FMI
« Le FMI prévoit un taux de croissance aux alentours de 4 % pour cette année en Mauritanie », affirmé monsieur Félix Fischer, chef de la mission du Fonds Monétaire International (FMI) en Mauritanie. Ainsi s’exprimait-il à l’issue de l’audience que le président de la République lui a accordée. Estimant que la Mauritanie bénéficie d’une stabilité macro-économique depuis plusieurs années,« ce sont des atouts qu’il faut à tout prix préserver », faisait-il remarquer. Et de souligner l’amélioration constatée dans la mise en œuvre des projets d’investissement. «La Mauritanie a besoin de beaucoup d’investissements parce qu’il y a beaucoup d’infrastructures à construire ou à réparer et la meilleure exécution des projets est très positive ». Reconnaissant que le pays a su dépasser la pandémie du coronavirus avec le minimum de dégâts, une adaptation qui concourt, selon Fischer, à stabiliser d’autant plus les domaines économiques.
Le responsable du FMI tempère quelque peu. Des répercussions se font sentir « de manière négative » sur le panier de la ménagère impacté par les hausses vertigineuses des denrées de première nécessité. Des hausses cependant toujours imputées à la pandémie Covid-19. « Nous observons que la Mauritanie est frappée par la crise mondiale comme tous les autres pays ; elle a causé une flambée des prix des denrées alimentaires et l’augmentation des prix du pétrole qui pèsent très lourdement sur le budget de l’État ». Mais monsieur Félix Fischer reste confiant pour l’avenir : « la délégation a constaté une reprise de l’économie après deux années pandémiques […] avant de souligner que « la Mauritanie a pris un point de départ plus favorable que plusieurs autres pays en Afrique et dans la région subsaharienne. »