Madame Tibbiba recouvre la liberté
Madame Tibbiba mint Ali Ndiaye a recouvré la liberté, le 9 Juin dernier. Elle avait été condamnée l’an dernier à six ans de prison pour son implication dans la disparition d’importantes sommes en devises de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM).Récemment, ses conseils avaient dénoncé sa détention la qualifiant d’« arbitraire. […] une contrainte physique est exercée sur elle, malgré l’annulation de sa condamnation », avait affirmé dernièrement son collectif de défense.
Celle-ci avait rappelé, dans un communiqué, que la chambre criminelle de la Cour d’appel de Nouakchott avait rendu sa résolution n°187/2021 en date du 12 janvier 2021, ordonnant « d’arrêter le reste de la peine mentionnée, à condition que l’inculpée rembourse le montant adjugé en faveur de la Banque centrale». L’équipe de défense avait alors informé le président du Conseil supérieur de la Magistrature et le ministre de la justice, que « Tibiba Ali N’Diaye a été poursuivie et emprisonnée en vertu de la loi mauritanienne. Or cette même loi ainsi que les traités internationaux que la Mauritanie a signés interdisent la contrainte physique et le respect de la loi ne peut être fragmenté ».
Pour rappel, le tribunal de première instance avait condamné, le 8 Juillet dernier, Mint Aly Ndiaye à une peine de six ans de prison ferme et le paiement d’une amende de 500 000 MRU au profit du Trésor public, en plus du paiement, à la BCM, de deux indemnités s’élevant la première à de 935 135 euros et la seconde à 558 675 dollars. Le même verdict ordonnait par ailleurs la saisie et la confiscation de tous les fonds obtenus par ces délits.
La BCM avait déposé une plainte contre son employée Tibbiba et six autres personnes, pour « détournement de fonds, abus de confiance, faux et usage de faux ». Auditionnée par le tribunal anticorruption en Juillet 2021, madame Mint Ali Ndiaye aurait indiqué avoir constaté « un important trou de devises dans sa caisse, le motivant par des ordres reçus de la Présidence, portant tantôt sur des retraits importants qu’elle n’avait pas pu compter, tantôt par le paiement de grosses sommes d’argent la confrontant au même dilemme.
« J’ai tenté de combler le gros trou après l’avoir remarqué, en empruntant auprès des bureaux de change, mais c’était peine perdue », avait-elle alors avoué. C’est alors qu’elle avait eu recours à Abderrahmane Ahmed Salem, lui présentant un document signé par le gouverneur de la BCM, la mandatant à organiser une exposition des devises. Elle lui demandait de lui en fournir une quantité qu’elle envisageait plutôt utiliser pour « rassembler les devises sorties illégalement de sa caisse ».
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La Mauritanie dispose d’importantes réserves en or
« La Mauritanie dispose d’importantes richesses minières, grâce à de plus de mille indicateurs miniers, dont les plus importants sont le fer, le cuivre, l’uranium, le phosphate, les composantes du platine et autres », a révélé le ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines, Abdessalam ould Mohamed Saleh.
Ainsi s’exprimait-il lors d’une rencontre de haut niveau entre l’Algérie et la Mauritanie consacrée à l’examen de la coopération dans les domaines de l’énergie et des mines. Le ministre ajoutait :« bien qu’un bon nombre de régions du pays n’ont pas fait l’objet de prospection, il n’en demeure pas moins que les réserves minières suivantes ont été identifiées. Fer : plus de quatre milliards de tonnes, ce qui fait de la Mauritanie l’un des plus grands producteurs de fer en Afrique et le deuxième pays exportateur de fer dans le continent ; or, plus de vingt-cinq millions d’onces ; cuivre : vingt-huit millions de tonnes ; phosphates : cent quarante millions de tonnes ; uranium : soixante-dix millions de livres ; gypse : deux milliards de tonnes ; terre noire : cinq cents millions de tonnes ; quartz : plus de onze millions de tonnes.
Ould Mohamed Salah indiquait également que « la Mauritanie a réalisé ces derniers temps d’importantes découvertes gazières estimées à cent trillions de m3 » et ajoutait que « son département poursuivait les politiques destinées à accélérer le rythme des prospections et de production afin de valoriser toutes les opportunités offertes et booster l’économie du pays. […] Il existe dans le pays des horizons prometteurs dans le domaine de la coopération, eu égard à ses multiples capacités et le développement des ressources minières en particulier », concluait-il enfin.