Révélé il y a quelques mois, un scandale foncier impliquant des hommes d’affaires très influent, des responsables au sein du Ministère des Finances, de la Direction des Domaines et des courtiers (samsara), continue à susciter une vive indignation au sein de la classe politique.
Une colère largement partagée par l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), qui interpelle les autorités et exige toute la lumière sur cette affaire, à travers une déclaration rendue publique mardi.
Ce document s’insurge contre « des centaines d’hectares situés dans les quartiers les plus prisés de Nouakchott, initialement obtenus dans le cadre de prétendues concessions rurales, qui ont été morcelés et vendus, rapportant des dizaines de milliards aux riches bénéficiaires, en violation totale de la loi qui stipule que tout détournement de l’objectif pour lequel la concession avait été accordée, annule de fait l’attribution.
Des pratiques opérées dans le cadre d’une complicité tripartite d’hommes d’affaires puissants et influents, des hauts fonctionnaires des domaines, des finances et des intermédiaires (samsara), tous assurés de leur impunité, qui mettent en péril la crédibilité de l’Etat et la sécurité juridique de la propriété foncière ».
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.