Que dire de la finale d'hier entre le Réal Madrid et Liverpool. Qu'elle fut une finale guère spectaculaire avec beaucoup de calculs, où les défenses se montrèrent intraitables. Surtout du côté du Réal qui a fait prévaloir sa grande expérience des finales avec des joueurs qui ont vécu plusieurs finales comme Benzema, Modric, Kroos et Carvajal et même Alaba avec le Bayern.
En d'autres termes, la finale fut une véritable partie d'échecs, comme je le prédisais deux heures avant le coup d'envoi. Elle s'acheva sur le score étriqué d'un but à rien. Comme les deux précédentes éditions de 2020 et 2021. Après avoir vécu de nombreuses finales par le passé, un tel scénario pouvait apparaître logique. Comme disent beaucoup d'observateurs sur la Toile, une finale ne se joue pas. Elle se gagne. Le Réal vient de démontrer la justesse de cette maxime.
Tous ceux très nombreux qui comptaient sur cette finale pour voir Mané détrôner Benzema se sont lourdement trompés. Une finale de Ligue des Champions se jouant avec des équipes au sommet de leur art avantage rarement les attaquants. Mané ayant raté sa finale en particulier en seconde période où il fut totalement éteint par une défense de fer madrilène renforcée par un Casemiro jouant efficacement les essuie-glaces et un Courtois stratosphérique devenu sans conteste le meilleur gardien du monde.
Un barrage ‘’Courtois’’
Toutefois, il faut reconnaître que Mo Salah a tout tenté et s'est révélé le meilleur joueur de Liverpool réduisant la concurrence de Mané à une portion congrue. Il se démena comme un beau diable et créa une demi-douzaine d'occasions de buts à lui tout seul. Il mérite à coup sûr d'être le second meilleur joueur de la planète après l'indétrônable Benzema.
On ne devrait jamais passer sous silence la révélation de cette belle saison de football. Celle de Vinicius, le jeune brésilien de 22 ans, qui mérite de figurer parmi les 6 ou 7 meilleurs joueurs de cette année. En dépit de ses fréquentes maladresses, il nous gratifia souvent de belles et magiques actions de génie. Parmi lesquelles on citera son but contre City à Londres après une feinte d'anthologie contre son aîné brésilien. Et n'oublions pas non plus qu'il débloqua par une ruse sublime le compteur de but de la finale 2022 en se jouant et surpassant le meilleur latéral du monde.
Il serait injuste de ne pas souligner l'apport majestueux de l'autre jeune brésilien, Rodrigo dont les deux buts, venus tout droit d'une autre planète, auront crucifié en moins de deux minutes Manchester City et porté au firmament un Réal dont on avait commencé à préparer l'oraison funèbre. Le même Rodrigo avait aussi marqué un but décisif sur une passe magique de Modric de l'extérieur du pied. Une action largement commentée par les observateurs du beau jeu.
À tout seigneur, tout honneur. On ne peut terminer ce beau résumé du parcours exceptionnel du Réal en Ligue des champions sans rappeler les performances dantesques du sieur Karim Benzema. Nul ne devrait contester sa saison XXL. Il écrasa toute la concurrence avec ses triplés légendaires contre les meilleures équipes du monde. D'abord, contre le Paris de Mbappé, Neymar et Messi. Ensuite, Chelsea le champion des champions de l'année dernière qui encaissa 4 buts dans son incroyable et spectaculaire confrontation avec le Réal. Enfin, Manchester City auquel il planta trois (3) buts dont une Penenka à vous couper le souffle.
Les dix buts de Karim Benzema contre ces trois grandes équipes ne devaient jamais permettre qu'on pût douter un seul instant que n'importe quel autre joueur puisse lui contester son entière suprématie à remporter le ballon d'or. Un grand boulevard s'était déjà ouvert à lui depuis quelques semaines pour une attribution royale de la récompense suprême au meilleur joueur actuel de la planète. Merci, cher Kb9 pour nous avoir émerveillés par tes actions d'éclat et merci au Réal pour sa compétitivité extraordinaire. Bravo pour la 14ème coupe. Le Réal confirme sa position de meilleur club au monde. Une référence absolue pour le football de haut niveau.
Béchir Fall