A l’heure où le mandat du président de la Cour suprême touche à son terme, de nombreuses voix s’élèvent pour demander que le poste revienne désormais à un magistrat issu de la justice et donc plus au fait de ses rouages et de son fonctionnement. Plusieurs noms sont cités mais, au vu de son cursus et de son expérience, un magistrat sort incontestablement du lot.
Doté d’une grande expérience professionnelle et de solides références académiques dans des prestigieuses universités françaises (Université Reims Champagne Ardennes, Université Nice- Sophia-Antipolis), Sidi Mohamed Cheina, Magistrat pluridisciplinaire, en 1er grade (dans la hiérarchie des Magistrats de Mauritanie), dispose de d’une grande expérience professionnelle et de solides références académiques.
Avant d'intégrer la magistrature, il fut le Président fondateur de l'Observatoire Franco-Mauritanien pour la Promotion et l'Éducation aux Droits de l'Homme (Paris-Aubervilliers, France).
Installé en France pendant de nombreuses années, il présidait cet Observatoire dont le siège était à Paris.
Cet organisme avait contribué pendant des décennies à la dénonciation des violations des droits humains en Mauritanie.
Présentement, il occupe depuis mai 2018 la fonction de Président du Tribunal Pénal sud spécial chargé de la lutte contre l'esclavage et ses séquelles (compétence territoriale couvre huit wilayas : Nouakchott ouest, Nouakchott nord, Nouakchott, Trarza, Brakna, Gorgol, Tagant et Inchiri).
Au lendemain de son intégration à la profession de la Magistrature, suite au concours du recrutement professionnelle des magistrats par voie externe en 2005-2006, Cheikh Sidi Mohamed Cheina a occupé les fonctions suivantes:
2006/2007-Juge Conseiller à la Cour d’Appel de Nouakchott près la chambre commerciale ; Juge Conseiller à la Cour d’Appel de Nouakchott près les chambres suivantes : Chambre Pénale et Chambre correctionnelle ; Chambre Civile I et Chambre sociale II (Contentieux du travail et sociaux, Contentieux civils et statuts des personnes). Il a été en 2008 Procureur de la République pour Nouakchott.
Ensuite, de 2010 à 2012, il fut Président de la Chambre Commerciale à la Cour d’Appel de Nouadhibou puis il a présidé de 2012 à 2014 la Chambre Administrative à la Cour d’Appel de Nouadhibou.
Il a été de 2014 à 2018 Juge d’instruction Coordinateur national du Pôle Anti-terroriste, Président du 1er Cabinet de l’Instruction chargé des Crimes de Sûreté de l’Etat et des Infractions des Militaires (Tribunal de Nouakchott Ouest). Et à ce titre, il occupait le poste de juge d’Exécution des Peines au même Tribunal (Nouakchott Ouest).
Il a dirigé plusieurs thématiques et groupes de travail sur la justice, notamment la justice pénale internationale et les droits de l'homme.Il est expert formateur sénior de L'UNDCI et en 2018 il fut Président du « Groupe Vulnérabilité » chargé du rapport national sur le blanchiment d’argent lié au financement du terrorisme.
Ce grand magistrat intègre est connu de ses pairs. Il est l’auteur de plusieurs publications scientifiques toutes consacrées à la justice, à ses mécanismes, au renforcement de l'État de droit et à l'indépendance de la justice. Certains pensent même qu’il fut l’une des forces de pression qui a poussé à la création de la Commission nationale des droits de l’homme ainsi qu’à la ratification par la Mauritanie du Protocole de création de la Cour africaine des droits de l’homme.
Il a une grande culture et une parfaite maîtrise des rouages de la justice.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.