Le coordinateur national de l’ONG Actions, M. Yacouba Diagana a exhorté les dirigeants et responsables de coopératives à faire de leurs structures de véritables outils mais aussi à devenir acteurs de développement, à travers la constitution d’entreprises sociales solidaires. Celles-ci pourront ainsi contribuer au développement local inclusif grâce à la promotion de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS). S’exprimant lundi 30 mai, à l’ouverture d’un atelier de Concertation sur la promotion de l’économie sociale et solidaire entre les coopératives de quatre régions de la Mauritanie, M.Diagana a rappelé la nécessité pour les ‘’coopératives de promouvoir des échanges d’expérience dans les circuits économiques localement plutôt que d’être en compétition’’. M.Diagana a plaidé pour la mise en place de ‘’propriété partagée permettant de tirer les bénéfices, d’investir et de travailler ensemble que de manière individuelle ou exclusive’’. Il a incité les responsables des coopératives à promouvoir la démocratie interne au sein de leurs structures et à en faire des ‘’outils de développement de compétence’’. M.Diagana a insisté sur la nécessité de la mise en place d’une protection sociale à travers une stratégie de protection sociale des coopératives. Ce qui permettra un accès à l’assurance maladie.
Le coordinateur national de l’ONG Actions a annoncé la constitution d’un réseau national de l’économie sociale et solidaire. Cette structure regroupe les coopératives du Gorgol,du Guidimakha, Brakna et Nouakchott et vise un développement local inclusif. Et ce, avec une approche genre.
Souffrant de nombreux problèmes (structurels et opérationnels), le projet de l’Economie sociale et solidaire, bénéficiant d’un appui technique et financier de l’Agence Espagnol de de coopération internationale et de développement (AECID), accompagne les coopératives à se structurer.
La problématique générale du secteur des coopératives en Mauritanie révèle une méconnaissance de leur apport à l’économie de survie, au développement local et le niveau d’occupation des personnes qu’elles représentent. Ce qui nécessite des actions de plaidoyer, d’accompagnement pour améliorer la place de l’Economie sociale et solidaire, dans le développement local, des territoires et leur prise en compte dans les politiques publiques.
Il s’agira ainsi de ‘’promouvoir des politiques de développement institutionnel, social et économique qui soutiennent la gouvernance démocratique et la cohésion sociale’’.Mais aussi à ‘’améliorer les performances socio-économiques des coopératives dans les quatre régions’’. A l’issue de la rencontre, les participants ont élaboré une série de recommandations. ll s’agit d’organiser les coopératives en réseau. Mais aussi de sensibiliser les coopératives sur la promotion de l’ESS et l’application des principes. Les participants ont invité les partenaires techniques et financiers à élaborer et porter ensemble le plaidoyer sur l’ESS. Ils ont demandé une implication des élus locaux pour une meilleure collaboration avec les coopératives en vue d’ emmener les coopératives à réfléchir à des projets pour la société et non pour une personne: Mais aussi à plus de démocratie et de transparence dans la gestion administrative et financière. Ils ont convié les coopératives à prendre conscience de leur force et de croire aux rôles qu’elles apportent à l’impulsion de l’économie. Enfin, ils ont exhorté les coopératives à faire valoir l’économie sociale et solidaire pour participer en tant qu' acteurs de développement économique.