Observateur attentif des faits et des chiffres, Béchir Fall, juriste, expert international, note une inflation record oscillant entre 33% et 94% sur principales denrées de base au cours des 18 derniers mois en Mauritanie. Son analyse fait ressortir une évolution vertigineuse des prix avec « un sac de riz gros, grain Zacolloni de 30 kilogrammes à 14.200 MRO, alors qu’il coûtait 9500 MRO il y a 18 mois, soit une augmentation de 50% ». Multipliant les exemples, M. Fall cite le cas « du sac de riz indochinois de 25 kilogrammes, vendu à 6900 MRO, alors que l’ancien prix était à 7200 MRO, ce qui correspondant à une inflation de 33,3%.
L’huile en carton de 15 litres est actuellement vendue à 13.600 MRO, alors que l’ancien prix était de 7000MRO, soit une hausse de 94%.
Quant au kilogramme de sucre, il est passé de 200 à 300 MRO, accusant une augmentation de 50% », plus grave « cette denrée pourrait être proposée à 400 MRO pour ceux qui achètent au détail ».
En fait, ce chapelet de prix en hausse continue correspond « à des achats en demi gros. Ils sont naturellement un peu moins chers que les prix appliqués au détail ».
Après 2 années de pandémie mondiale du coronavirus (COVID-19), c'est la guerre Russie/Ukraine qui vient prolonger la souffrance des consommateurs.
Aux États d'imaginer des mécanismes alternatifs pour atténuer le calvaire des populations.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.