Le ministre de la Justice, Ould Boye a annoncé devant les député l’ouverture d’une enquête contre le sieur Ahmed Mahfoud auteur de propos haineux contre la communauté Peul (Halpularen) qu’il a tenus il y a quelques jours. Dans ce vocal devenu viral, ce citoyen appelait à expulser les peuls de Mauritanie voire à les exterminer, parce que pour lui, ils « ne sont pas mauritaniens ». Des propos d’une rare violence et qui rappellent les douloureux évènements de 1989 – 91 au cours desquels, des milliers de négro-mauritaniens avaient été déportés au Sénégal et au Mali, d’autres révoqués de leur poste, et d’autres massacrés dans les casernes militaires…
Réagissant à ces propos orduriers et dangereux, certains cadres de la communauté (le président de Touche pas à ma Nationalité, le président du FRUD et deux avocats) ont porté plainte devant le procureur de la République parce qu’ils estiment qu’après les évènements de 1989, on assiste ici aux retours des démons et à une dangereuse escalade, à une profonde griffe sur l’unité nationale laquelle continue de souffrir des extrémismes violents. Le mal de ce pays c’est l’amalgame qu’on en fait. En effet, à chaque fois qu’un citoyen dénonce les injustices et les discriminations, il est catalogué extrémiste, raciste ; on ne cherche pas à comprendre pourquoi il le dit, et quelles en sont les raisons, mais on se hâte de le condamner et de le traiter de raciste. On crée toujours de l’amalgame.
Interpelé au Parlement sur la gravité des propos du sieur Ahmed Mahfoudh, par la députée Kadiata Malick Diallo qui s’est fondée sur la loi contre la discrimination et la cybercriminalité, Ould Boyé annonce qu’une information a été ouverte par le procureur de la République, assure que l’unité nationale est une ligne rouge et que quiconque la franchit subira les foudres de la loi. Kadiata Malick Diallo a invité le département de la justice et le gouvernement à assumer leurs responsabilités devant le peuple mauritanien et devant l’histoire, car ces actes sont graves et menacent les fondements de l’unité nationale. Il le faut dans la mesure où d’autres personnes ont tenu des propos très graves et ont demandé au président de la République de mettre fin au processus de préparation du dialogue, ensuite Ils ont invité le député Biram Dah Abeid à cesser ses attaques répétées contre la communauté Beidane et ont menacé d’y mettre fin si le président de la République ne le fait pas. Pour Khattri Ould Dié et Abdel Vettah Abeidna, la place de Biram Dah Abeid et de Samba Thiam, est la prison. C’est dire que la tension est montée d’un grand cran. Heureusement que quelques autres patriotes ont choisi la voix de la raison en rappelant l’histoire, la vraie, celle de ce pays en appelant à la raison ; ils ont rappelé les liens séculaires qui unissent les composantes nationales de ce pays et souhaité que l’unité de ce pays soit préservée.
Aux dernières nouvelles, l’auteur du vocal en question a été arrêté par la police.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.