Le premier Ministre, Yahya Ould Hademine, a engagé son gouvernement à poursuivre la politique d’éradication des séquelles de l’esclavage, dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG) présenté lundi soir devant le parlement.
Dans le cadre de la mise en œuvre des instruments juridiques nationaux et internationaux en matière de droits de l’homme ratifiés par le pays, un plan national de promotion et de protection sera très prochainement élaboré et rendu public.
En plus, le gouvernement poursuivra «la politique d’éradication de l’esclavage et d’amélioration des conditions d’émancipation des populations qui en sont affectées à travers la réalisation d’un plan d’action comportant une feuille de route pour l’éradication des formes contemporaines de l’esclavage.
La diffusion et la sensibilisation sur la législation antiesclavagiste, la mise en œuvre de programmes ciblés d’accès aux services de base (éducation, santé, alphabétisation, eau, habitat) ainsi que l’exécution de programmes d’appui aux activités génératrices de revenus ».
Malgré une législation nationale et internationale abondante visant son éradication, l’esclavage reste un sujet de vive polémique en Mauritanie.
Le discours officiel admet l’existence «de séquelles » pendant que les ONG antiesclavagistes dénoncent « une pratique couverte par plusieurs complicités ».
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