L’annulation par la chambre civile numéro 1 de la cour d’appel de Nouakchott Ouest, de toutes les décisions prises à l’occasion du quatrième congrès ordinaire de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), tenu les 28, 29 et 30 août 2020, continue de susciter les réactions des protagonistes.
Ainsi, après les plaignants, voici le point de vue de Ba Moussa Sidi qui s’exprime «en tant que militant de l’UFP, et en qualité d’ancien président de la Commission Nationale préparatoire du congrès.»
A ce double titre, il étale son «agacement» par rapport «à une saga judiciaire injustement, et en toute mauvaise foi, imposée au parti, au moment ou le pays traverse d’énormes difficultés et où la classe politique dans son ensemble peine, à relever les défis de l’heure».
Le haut responsable de l’UFP rappelle la trame «d’une histoire bâtie sur une fausse accusation, selon laquelle des membres de droit au congrès (dont la députée Kadiata Malick Diallo), auraient été empêchés de participer aux assises de cette instance. Je puis affirmer sobrement-puisque l’affaire est encore pendante devant la justice- qu’il n’en était rien.
En effet, la liste complète des délégués et membres de droit au congrès, avait été remise à la sécurité du Palais des Congrès, ainsi que les badges pour ceux qui n’avaient pu ou voulu les récupérer au siège du parti. Si la commission préparatoire a maintenu les noms des dissidents dans cette liste, en dépit de leur attitude et de leur volonté manifeste de nuire au parti, c’est uniquement par respect des textes qui confèrent au congrès les prérogatives pour prendre acte de leur comportement.
Malheureusement, aucun de ceux qui se prétendent aujourd’hui exclus, n’a daigné se présenter au siège de l’UFP, ni au Palais des Congrès, ne serait ce que pour vérifier si son droit de participation est respecté ou non».
Estimant manifeste la «démission des dissidents» qu’ils évitent de formaliser par souci de conservation d’un mandat électif, le responsable de l’UFP raille «un triomphalisme hâtif, pour s’en tenir à la vérité des faits».
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?