La cour d’appel de Nouakchott a annulé les mesures prises contre certains responsables, cadres et militants de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), exclus à l’occasion des travaux du congrès organisé au mois d’août 2020, par un arrêt rendu le jeudi 31 mars dernier.
Parmi ces personnalités figurent notamment feu Mohamed Moustapha ould Bedredine, alors Secrétaire Général du parti et la députée Kadiata Malik Diallo.
La décision de la cour d’appel de Nouakchott sonne comme un rebondissement dans l’affaire qui déchire ce parti de la gauche historique dont l’ancêtre est le Mouvement National Démocratique (MND) depuis quelques années. Elle tombe à la suite d’une ordonnance du juge des référés, suivie d’une décision de fond de la chambre civile du Tribunal Régional de Nouakchott rejetant les prétentions des contestataires.
L’arrêt de la cour d’appel remet les compteurs à zéro et rétablit les exclus de plein droit dans leur statut antérieur au mois d’août 2020, selon la défense des plaignants.
En face, les camarades de Mohamed ould Maouloud proclament l’intention de la direction du parti à se conformer à la décision de justice.
Cependant, ils ajoutent que l’arrêt du 31 mars 2022 « ne restaure aucun droit et ne répare aucun tort, les plaignants ne se considérant pas du parti qu’ils avaient cherché à détruire de l’intérieur, et avec lequel ils ont rompu après leur échec, tout en continuant à lui nuire de l’extérieur, peinant en même temps à mettre en œuvre leur projet de création d’un autre parti ». Il transparait ainsi la volonté « de poursuivre avec détermination la mise en œuvre du programme d’activités ».
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?