Mauritanie 2022 : Une radioscopie /par Mohamed El Mokhtar Ould Mohamed Abdellahi, Universitaire

31 March, 2022 - 00:40

Depuis 2019, la Mauritanie a amorcé une alternance politique qui semblait prometteuse, au sommet de l’Etat. Celle-ci s’est effectuée, pour la première fois depuis l’indépendance du pays, sans recours à la force ni entorse à la constitution. Ce fait, somme toute banal, sous d’autres cieux, constitue, chez nous, un exploit inédit. Toutefois, il s’avère, après plus de deux années d’exercice du pouvoir, que le résultat de cette gouvernance apaisée est loin d’être à la mesure attendue, d’où la déception manifeste des Mauritaniens et leur frustration par rapport au mode de gouvernance. Aucune réforme d’envergure n’est entreprise à ce jour, aucun grand chantier n’est encore initié, aucune vision à l’horizon 2030 contrairement à nos voisins. Les engagements politiques d’hier s’avèrent, aujourd’hui, de simples slogans de campagne électorale. Pourtant, les défis à relever ne manquent pas, tant le pays est en retard sur tous les plans.

 

Gouvernance en panne

 

La perpétuation du régime, dans sa mouture actuelle, est dûe à la convergence de facteurs variés grâce à l’entrecroisement de plusieurs centres d’intérêts. Le premier d’entre eux c’est l’armée. Le consensus des hauts gradés est nécessaire à la cohésion du système tant leur pouvoir d’influence reste déterminant depuis 1978. Le deuxième socle de légitimation politique, devenu incontournable depuis l’introduction du mécanisme d’élections sous contrôle en 1992, reste le lobby des notables et chefferies tribales, auquel vient s’ajouter, de manière transversale, le « clergé », détenteur du sceau de la légitimation religieuse. Leur contribution au jeu politique constitue une assurance contre un changement imprévisible par la voie des urnes. Leur influence, en milieu rural notamment, explique l’utilité d’un instrument de canalisation mentale des masses, face à l’essor des discours d’émancipation, voire de rupture, qui ne cessent d’empiéter sur l’ordre établi. Dans l’un ou l’autre cas, il y a cependant un prix à payer pour le prolongement du statu quo. Le report, sine die, de la démocratisation de la société et de l’Etat, permet de différer, sans cesse, le changement, avec le risque de transformer le cumul des contradictions, en volcan insurrectionnel. L’implication de l’armée dans le jeu politique, grâce à une alliance stratégique avec les forces de l’immobilisme et le capital privé national, entretient l’illusion d’une perpétuation de la domination.

 

Ce constat d’inertie contraste avec la donne actuelle, qui parait, à bien des égards, favorable au pouvoir. L’opposition traditionnelle n’est plus que l’ombre de son passé. Pis, elle devient, presque, un appendice de la majorité, tant son manque de vigueur rivalise d’avec l’apathie institutionnelle de l’Etat. Même son aile ‘radicale’ ne cesse de courtiser le sommet de l’Exécutif et de lui tendre la main.

 

 

 

Navigation à vue et règne de l’impunité

 

Dans un tel contexte, c’est difficile, il va sans dire, même pour un leader animé d’une volonté de changement affirmée, d’entreprendre des actions concrètes de nature à aiguiser l’antagonisme de ces puissants groupes d’intérêts, a fortiori un homme dont la personnalité ne se prête pas à la confrontation. D’ailleurs, l’on ne devrait pas trop attendre, d’un produit du sérail, qu’il opère un changement en profondeur. S’il y a certes des lignes rouges à ne pas franchir, il persiste, cependant, une marge de manœuvre permettant, à un président élu, d’engager des reformes à effet durable.  Or, l’attitude du gouvernement laisse à penser que la priorité des priorités se cristallise sur la gestion des affaires courantes, la navigation à vue, la gouvernance au jour le jour. Bref, il n’y pas de quoi pavoiser, quant aux possibilités d’une réforme du système en direction de la modernité, ou d’une refondation sociale de nature à asseoir les bases d’un nouveau consensus national.

 

La menaces de sanctions brandies, il y a peu, contre les responsables reconnus de détournements de deniers publics de la décennie écoulée, se révèlent, en fin de compte, des ultimatums sans substance. Hormis l’ancien président, personne parmi les prévenus cités dans l’enquête menée par une commission parlementaire, n’a jusqu’ici été inquiété. La complaisance des autorités à l’égard des caciques du régime n’a d’égal que l’impunité totale dont ils jouissent, au grand dam des sentiments du peuple.

 

Le recyclage des résidus du parti au pouvoir éclaire l’observateur sur la nature de la direction empruntée en ce moment. La « malgestion » du pays continue, selon les mêmes règles du jeu, sans changement ni rupture significative. Chaque agent public se sert de sa fonction pour en privatiser le service. Il en résulte un morcellement de l’autorité à tous les niveaux de l’administration. Les effets de cette logique de prédation transcendent désormais les frontières.

 

Dilution de l’autorité de l’Etat

 

Si le Mali souffre d’une faillite prévisible de l’Etat à la suite de décennies de corruption quasi institutionnalisée et de conflits sanglants, le nôtre endure, lui, une épreuve d’une toute autre facture : la démission, si ce n’est la dilution volontaire, non pas sous le coup de la violence mais en vertu d’une convergence de dynamiques centrifuges que l’impunité accentue. L’effritement des prérogatives régaliennes de l’Etat en constitue une illustration parfaite. Les exemples abondent, à tous les niveaux mais quelques cas suffisent à illustrer le constat. La détérioration de l’autorité de l’Etat va de l’exemple banal de gifles infligées, en public, aux agents de l’ordre, à la violation de l’intégrité physique des enseignants, sans omettre l’évasion des trafiquants de drogue emprisonnés et celle d’autres brigands de grand chemin. Le laisser-aller qui règne dans le pays n’épargne même plus les Etats voisins. L’agressivité récurrente des forces de sécurité maliennes et probablement de leurs supplétifs de la milice Wagner, à l’égard des citoyens mauritaniens, s’explique, entre autres, par la récurrence des actes de contrebande et de trafic illicite en provenance, ou à proximité de notre territoire. Une économie parallèle, dont les marchands tirent de substantiels revenus, s’est durablement installée à la frontière avec le Mali.

 

Les victimes collatérales de cette situation ne se comptent plus, comme l’atteste les récentes tueries d’innocents pris dans l’engrenage d’un désordre croissant. Bien que la récurrence de ses bévues soit principalement imputable au désordre qui règne au Mali, la Mauritanie doit cependant prendre toute la mesure de ses responsabilités. Ce d’autant plus qu’au nord, nos orpailleurs violent, régulièrement, l’intégrité territoriale de nos voisins. Le déficit de surveillance adéquate de notre espace et la complaisance de nos garde-frontières alimentent un état de fait préjudiciable à la crédibilité même de nos engagements internationaux en faveur de la paix et de la stabilité.

 

Ainsi, comment comprendre l’inexistence de stations de pesage pour camions, à l’entrée de nos frontières, l’accoutrement inapproprié du personnel de sécurité ou les constructions de fortune qui leur servent de logement ? Quelle image de l’Etat peut refléter la baraque des gendarmes ou le taudis des policiers, à l’abord de Nouadhibou, poumon économique de la Mauritanie ? Le poste d’El Guerguerat démontre l’inaptitude, de nos autorités, à se préoccuper de l’image du pays, pourtant un élément crucial de son attractivité. Comment peut-on assumer une responsabilité publique et ne pas se soucier de tant de débraillage ?

 

Le dialogue national

 

Personne, au niveau de la classe politique, ne doute aujourd’hui de la volonté d’apaisement du président de la République ni de sa sincérité. Mais le dialogue social ne peut s’effectuer sans des concessions concrètes. Or, hormis quelques audiences avec le chef de l’Etat ou des apparitions sporadiques sur les médias publics, l’opposition politique est loin d’avoir voix au chapitre, et ses cadres demeurent systématiquement exclus des hautes sphères de l’administration publique et de l’Etat. Pourquoi perpétuer le monopole du parti au pouvoir et se priver des compétences techniques dont le pays a cruellement besoin ?

Nous sommes, probablement, le seul pays de la sous-région où des postes techniques sont confiés à des individus sans la moindre compétence, le seul critère en jeu dans leurs nominations semble être l’affiliation à un clan ou l’existence d’une loyauté partisane. A l’évidence, ce type de népotisme inhibe les mécanismes de réforme et perpétue les dysfonctionnements structurels au cœur de l’appareil d’Etat.

 

L’éducation

 

Le secteur de l’éducation est sans doute le parent pauvre des priorités gouvernementales depuis des décennies. Pour s’en rendre compte, il suffit de consulter la part du budget alloué à un domaine aussi stratégique. Le classement international de la Mauritanie, dans ce domaine, ne laisse plus place au doute quant à l’étendue de la faillite. La dévalorisation de la profession d’enseignant a graduellement favorisé l’absentéisme systématique et achevé de vider le secteur des compétences requises pour sa remise à niveau. Les jeunes mauritaniens qui, par miracle, arrivent à se sortir du piège d’un système délabré, s’orientent rarement vers les filières de l’enseignement.  Les classes d’Excellence qui ont pourtant favorisé l’émergence d’un petit vivier de talents sont aujourd’hui remises en cause. En effet, au lieu d’étendre l’expérimentation aux filières littéraires et aux sciences humaines et faciliter ainsi l’accès d’un plus grand nombre d’élèves, l’on préfère niveler par le bas, d’où les coupures budgétaires tous azimuts. Plutôt que d’aider les plus démunis à surmonter les obstacles de classe et de naissance, l’Etat met en place un nivellement par le bas et généralise la médiocrité, au nom de l’égalité. Ce faisant, les portes de la mobilité sociale, déjà très étroites, se referment progressivement. L’élite nantie concède aux plus démunis une scolarisation au rabais, en envoyant ses enfants dans les écoles privées, notamment étrangères.

 

Mis à part les établissements étrangers, il subsiste, aujourd’hui, au niveau du secondaire, une seule institution susceptible de cultiver l’excellence. Il s’agit du lycée militaire. Sa création traduit la volonté d’instituer un système de reproduction du personnel dirigeant avec, comme seul souci, la maitrise de la technicité. L’école Polytechnique en constitue le prolongement naturel. La performance de ses étudiants ingénieurs dénote, sans doute, un souci de rigueur scientifique évident, dont le crédit revient, en grande partie, au choix du personnel compétent de cette institution.

 

L’anti-intellectualisme sous-jacent à ce mécanisme de formatage des esprits vise à constituer un réservoir d’ingénieurs, capables d’interagir avec les multinationales de l’industrie minière et pétrolière, ou de réaliser des projets d’infrastructures, sans toutefois aiguiser leurs capacités critiques. L’élite en devenir doit être performante sur le plan technique mais intrinsèquement apolitique. L’enjeu est la formation d’un personnel, sans idées ni états d’âme, capable de déférer aux instructions sans remettre en cause l’iniquité du système.

 

Le président Mohamed Ould Abdelaziz ne cachait-il pas son mépris envers les formations littéraires, pourtant indispensables au maniement de l’abstraction et de l’évaluation rétrospective ? Son refus d’en apprécier l’utilité, ainsi que son le rejet systématique de certains prérequis comme les études de faisabilité, témoignent de la banqueroute intellectuelle qui en a résulté. L’on pourrait désormais construire des ouvrages d’art ou improviser une ville au milieu du désert, sans études préalables. Il suffirait, selon lui, d’y croire et d’agir en conséquence. Le règne de l’inculture au sommet de l’Etat mène à bien des fantaisies, qui se payent toujours au prix fort.

 

Les reformes de l’enseignement, en dehors d’un effort de consultation des acteurs impliqués, se font également sans tenir compte des exigences du marché du travail. Par démagogie, l’on diabolise une langue que, ironie du sort, l’administration continue pourtant à utiliser largement. Du coup, l’on cause du tort à certains diplômés, qui peinent à décrocher une insertion professionnelle. Encore une fois, la réalité contredit le slogan, au point de conjuguer le tragique et le ridicule. Au lieu de repenser un enseignement basé sur la langue officielle - Arabe- et faisant une large place aux langues étrangères -Français, renforcé par un apprentissage précoce de l’Anglais, la doctrine du gouvernement prétend imposer l’enseignement public dans toutes les langues, sans anticipation ni justification de pertinence. Sauter l’étape des préalables rationnels rappelle la mode, durant la décennie passée, des centres d’alimentation en électricité, construits sans la moindre considération sur le portage de l’énergie. Mettre la charrue avant les bœufs semble devenu l’unique stratégie qui opère partout comme un leitmotiv.

 

La pêche

 

La désorganisation du secteur des pêcheries, au demeurant vital pour l’économie du pays, ne date pas d’aujourd’hui. Elle comporte des dégâts à l’écologie et une destruction irréversible des écosystèmes du littoral. Sans compter que, depuis quelques années, la santé et le bien-être physique des habitants de la ville Nouadhibou et des environs en pâtissent. La frustration de certains entrepreneurs, sous le coup d’une fiscalité excessive, tranche avec le traitement préférentiel réservé à d’autres opérateurs sur la base de connivences à géométrie variable, comme l’illustre encore l’attribution des marchés publics. Les étrangers qui pêchent dans nos eaux continuent de démontrer leur absence de scrupules comme le démontrent l’abus dans l’usage des filets à maille étroite, le pillage de zones réservées ou la violation des périodes de repos biologique.

Si autrefois le pillage s’opérait avec un minimum de discrétion, aujourd’hui il y a ceux qui ne s’embrasseront même pas de telles considérations.  Leurs connivences au sein de l’administration portent préjudice à la crédibilité de la politique gouvernementale en regard de son combat contre la corruption et le favoritisme, tout comme à la survie même des ressources halieutiques.

 

Les infrastructures

 

Le délabrement des infrastructures nationales constitue un véritable frein au développement et à la compétitivité du pays. L’état de la route de l’Espoir en est un exemple édifiant. Les camions maliens et marocains en font aujourd’hui les frais, au même titre que les nôtres. La vétusté des deux axes routiers stratégiques du pays relève tout simplement de la négligence et de l’absence de planification. Là encore, la source de ce délabrement réside principalement dans la culture de la corruption qui gangrène le pays, depuis des décennies. Pourtant, la dégradation des routes a un coût économique et humain énorme. Elle cause beaucoup de retards à la livraison des marchandises et accélère, de ce fait, le processus de dépréciation des véhicules de transport. Pire, l’insécurité des routes, due à la fréquence des accidents, fait des ravages parmi la population et n’épargne pas non plus le cheptel en divagation.

Comme dans les cas précédemment mentionnés, l’impunité demeure la règle. La récurrence des erreurs médicales dans nos cliniques et hôpitaux reflète un versant méconnu de l’anarchie aux effets délétères qui règne à tous les niveaux. Seul le fatalisme des esprits en atténue les conséquences. A défaut d’obtenir justice ici-bas, le citoyen, désorienté et dans l’incapacité de s’organiser pour réclamer ses droits, n’a d’autre issue que de s’en remettre à l’inéluctabilité du destin Ainsi, chemine, hélas, la mentalité du terroir ; elle évacue le devoir de responsabilité collective et encourage la démission de l’Etat.

 

L’agriculture

 

S’il est un secteur stratégique qui mérite aujourd’hui toute l’attention de l’Etat c’est bien celui de l’agriculture. La pandémie de la covid 19 et les pénuries qui en ont découlé doivent servir de signal d’alarme à nos dirigeants. En effet, on ne peut, aujourd’hui, asseoir les bases d’un développement durable ni d’une indépendance politique sans l’assurance préalable de la souveraineté alimentaire. Or, l’agriculture, comme du reste d’autres secteurs de l’économie, a englouti, ces dernières décennies, des milliards d’investissement sans réalisations palpables. L’enrichissement illicite de quelques prédateurs, du fait de la complaisance dans l’octroi du crédit agricole, reste, là encore, le seul fait marquant de ce gaspillage tous azimuts.

 

Pour se rendre compte de l’étendue des dégâts, il suffit de visualiser les deux rives du fleuve Sénégal sur une Google Map : l’image verdoyante du côté sénégalais où la terre est effectivement mise en valeur a pour pendant une rive aride du côté mauritanien où la proximité de l’eau ne confère décidément point d’avantages. Un contraste qui en dit long sur le retard pris par la Mauritanie, sur ce plan, où pourtant une réforme agraire a vu le jour en 1983. Mais comme toujours la promulgation d’un texte est une chose, son application en est une autre.

 

 

Conclusion

 

Pour clore le propos avec une note d’espoir, nous souhaitons rappeler, à nos dirigeants, l’intérêt de tirer des enseignements des expériences réussies sur le continent, celles du Ghana ou du Rwanda dont le président était récemment en visite chez nous. Ce pays dispose en effet d’une instance de conception et d’études de projets à laquelle sont confiés ensuite l’exécution et le suivi des programmes de développement. Ce genre d’institutions favorise la constitution d’un vivier d’expertise au service de l’Etat. Toutefois, on ne peut bâtir ce genre d’institution si notre administration continue de recruter sur la base du clientélisme au détriment de l’excellence et du mérite. L’armée de bras cassés et de faussaires de diplômes, qui constitue l’ossature de notre service public, va ainsi continuer à entraver l’avenir.

 

P.S:
Les allocutions du président de la République, comme il y a deux jours devant les sortants de l’ENAJM, semblent dénoter une sensibilité à sa mission. Toutefois, on ne peut pas énoncer la politique générale d’un gouvernement à partir d’un message isolé dans un discours circonstancié. On ne peut pas non plus transformer le personnel d’une administration publique en procédant, de temps à autre, à quelques nominations, ou pire encore, au recyclage de résidus ayant prouvé, sans l’ombre d’un doute, leur incompétence. La nomination au sein de l’IGE, sans concours de recrutement, d’inspecteurs, dont les parents sont des prestataires notoires de services aux sociétés d’Etat, en est un cas édifiant.
Une politique publique suppose l’énonciation d’un cadre de valeurs et d’actions qui détermine les orientations et précise les stratégies adoptées par le gouvernement. C’est là où le rôle conceptuel et opérationnel du premier ministre s’impose en amont. Ensuite chaque ministère concerné a l’obligation d’élaborer les mesures nécessaires à leur mise en place, et les départements concernés, en aval, sont tenus, de les décliner en plans d’actions opérationnels et préciser les ressources matérielles et humaines dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs.
Cette méthodologie de travail ne peut être efficace sans être adossée à une politique de suivi, de contrôle et d’évaluation au plus haut niveau. En d’autres termes, le président doit pouvoir disposer d’un tableau de bord lui permettant de vérifier le travail de ses ministres et suivre au jour le jour l’évolution de leurs chantiers. Il en va de même pour les ministres envers leurs directions et départements etc. Des évaluations périodiques sont établies pour mesurer les performances des uns et des autres, et prendre, le cas échéant, les mesures disciplinaires et sanctions qui s’imposent à l’égard des contrevenants.