C’est la grosse déprime chez les passagers désireux de prendre les lignes de Mauritania Airlines International (MAI), victimes de retards répétitifs des vols et d’un service de plus en plus défectueux.
Des faits récurrents de notre pavillon national renvoient à une véritable culture du laissez aller.
Cela, dans un contexte qui laissait entrevoir l’opportunité de pouvoir profiter du boycott de Bamako par les compagnies de l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour gagner des parts de marché.
Hélas, un espoir complètement anéanti par l’incapacité à respecter les horaires de vols et assurer un service à bord conforme aux standards.
Petite illustration avec ce vol Nouakchott/Bamako, du mercredi 16 mars 2022, dont le décollage prévu à 17 heures 10, n’est intervenu qu’à 22 heures 40, sans dîner à bord.
Situation identique une semaine plus tard, pour le vol Bamako/Nouakchott du mercredi 23 mars, initialement annoncé pour 19 heures, mais repoussée au jeudi 24 mars à minuit, sans aucune garantie
tant que les passagers ne montent pas à bord.
De nombreux vols pour d’autres destinations ont enregistré les mêmes perturbations.
La MAI étant une compagnie à capitaux publics, elle a le double devoir d’expliquer aux passagers les raisons de ces perturbations, et au contribuable dont elle est financée par les maigres ressources, la source de ce qui apparait de plus en plus comme un malaise.