La communication institutionnelle et les enjeux de respect des droits humains, dans le cadre des opérations menées par la Force Conjointe du G5 Sahel (CFG5S), sont au centre d’un atelier se déroulant du lundi 21 au vendredi 25 février 2022, dans un réceptif hôtelier de Nouakchott. Cette rencontre est organisée par le Projet d’appui du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) au profit des officiers des Postes de Commandement Inter-Armées de Théâtre (PCIAT), sous le thème «renforcement des capacités de Force Conjointe du G5 Sahel pour une meilleure gestion de l’information et des relations avec les médias concernant l’application du Cadre de Conformité ».
Cette rencontre regroupe une quarantaine de personnes issues des Postes de Commandement Inter-Armées de Théâtres (PCIAT) de Bamako, les membres des Postes de Commandement (PC) des fuseaux : Ouest (Nema, Mauritanie), Centre (Niamey, Niger) et Est (N’Djamena, Tchad), le Projet d’Appui à la Force Conjointe du G5 Sahel (PFC/G5S), le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel (SEG5S) et le Collège de Défense du G5 Sahel (CDG5S).
Communication institutionnelle et relations/médias
L’objectif général visé à travers cet atelier « est de permettre la consolidation des capacités techniques des participants en ce qui concerne les fondamentaux de la communication institutionnelle et de la gestion de l’information, renforcer la compréhension des enjeux relatifs à celle-ci dans le Cadre de Conformité, avec le but ultime d’améliorer les relations médias et d’accroître la visibilité de leurs actions».
Ainsi, les participants seront initiés « à l’appropriation du principe relationnel avec les médias, avec un entraînement à l’usage des différents outils et formats de l’information : Communiqué de Presse (CP), Dossier de Presse (DP), interview, conférence, Point de Presse (PP), les mécanismes de participation et de réponse aux sollicitations des médias, la pratique de l’interview dans ses différents formats : Vox Populi, invité aux sessions d’informations, table ronde, débat, polémique, l’usage des Réseaux Sociaux» et des travaux pratiques en groupes restreints.
La Force du G5 Sahel a été créée en 2017 pour répondre à l’expansion des groupes extrémistes armés et violents et à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région. Une situation qui renvoie à des enjeux liés aux droits humains, et par rapport à laquelle il existe un cadre de conformité tracé par la législation internationale.
Celui ci «comporte un package innovant, regroupant des mesures et mécanismes concerts, systématiques et complémentaires, se renforçant mutuellement et visant à prévenir, atténuer et remédier aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire qui pourraient être commises par les forces de sécurité».
Les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) ont lancé cette initiative dans le but « d’améliorer la sécurité et la sûreté des populations locales, de créer un environnement favorable pour le développement socio-économique de la région en mutualisant et en intensifiant les efforts au niveau national pour combattre les menaces sécuritaires communes ».
Amadou Seck