Le limogeage la semaine dernière d’une dizaine de fonctionnaires, dont certains haut placés, aux ministères des Finances et de l’Habitat, suite à un scandale lié, comme toujours, à des lots d’habitation, éclaire d’un jour nouveau des pratiques qui ont toujours eu court en ces deux départements ministériels. Il ne se passe pas un an sans que des opérations douteuses ou des malversations foncières n’éclatent au grand jour. C’est à croire que ces mafias qui ont fait de l’arnaque leur sport favori ne dorment que d’un œil. Et, à chaque fois que l’occasion se présente, n’hésitent pas à frapper de grands coups. Dont les victimes sont soit l’État soit de pauvres citoyens qui se retrouvent dépossédés du jour au lendemain de terrains achetés au prix fort. La dernière opération en date n’a pas dérogé à la règle. La coalition « bandits de grand chemin-fonctionnaires » a fait des étincelles. Avec, cette fois, une technique beaucoup plus perfectionnée. Toute une machinerie de fraude où rien n’a été laissé au hasard. Frisant la perfection, le procédé a pourtant fini par être découvert. Mais combien d’autres ont échappé aux mailles du filet ? C’est pourquoi l’État doit sévir. La loi dans toute sa rigueur doit être appliquée et pas pour ce cas seulement. L’impunité ne doit plus être la règle. Elle encourage ceux qui ont vu d’autres s’en sortir sans trop de dégâts, après avoir été pris la main dans le sac, à se dire : « pourquoi pas moi » ? Avec le résultat qu’on est en train de vivre. Aux oubliettes, les nominations de complaisance, le recyclage des symboles de la gabegie et l’absence de méritocratie ! Renforçons nos défenses immunitaires ! Un esprit sain dans un corps sain, telle doit être notre devise et notre conduite ! Au quotidien, chacun de nous et tous ensemble. Ainsi prospère la République…
Ahmed ould Cheikh