Après une campagne de trois mois de travail assidu, l’eau a enfin jailli dans certaines Oueds de Ouadane et d’Atar (Tawaz) en Adrar. Un gros ouf de soulagement pour les communes bénéficiaires dans lesquelles cette denrée était devenue trop rare ; de nombreux nappes phréatiques intermédiaires sur lesquels étaient forés de nombreux puits et forages avaient tari et les palmeraies, une richesse séculaire, asséchées. Ces découvertes sont le fruit d’un gros travail effectué par la société mauritanienne, Hydro Afrique.
Spécialisée dans les forages, cette entreprise avait été sollicitée par le Programme de Développement Durable des Oasis (PDDO) pour effectuer le travail dont l’objectif etait de réhabiliter et de refaire vivre les oasis et leurs palmeraies de la région. C'était un gros challenge, avoue un cadre de la société. Il faut signaler que cette réalisation entre dans le cadre du programme spécial du président de la République, Taahoudaati.
Plus de quarante forages ont été réalisés entre Atar et Ouadane. Pour arriver au résultat escompté, l’entreprise Hydro Afrique a usé de son expertise en déployant une importante logistique, une technologie de pointe dans les différents sites. En effet, dans certaines zones, il a fallu descendre jusqu’à 150 m et parfois plus pour espérer atteindre la nappe profonde - la foreuse de la societe pouvant creuser jusqu’à 400 m.
Résultat, des forages avec des débits de 100 M3/ H, affirme un responsable de la société. On imagine la joie des producteurs locaux mais surtout les maires des communes bénéficiaires dont certains n’ont pas hésité à marquer l’évènement, par des coups de feu en l’air, quand l’eau a jailli des entrailles de la terre. Selon un responsable de Hydro Afrique, les forages seront équipés en panneaux solaires, une énergie propre dans une zone très ensoleillée. Elle servira aux palmeraies et au maraichage pratiqué par les exploitants. Mais, la joie de la découverte de l’eau ne cachait pas le souci de sa gestion durable ; selon le même technicien, le PDDO et les organisations oasiennes, un accent particulier sera mis sur les techniques les meilleures d’irrigation. En effet, le projet oasis hier et le PDDO aujourd’hui ne cessent de préconiser la rationalisation de l’eau.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?