M’Bagne : Un député interpelle le PM sur les problèmes de son département

2 February, 2022 - 11:40

Lors de la séance questions/réponses des députés au premier ministre devant le Parlement, le samedi dernier (29 janvier), l’un des députés de M’Bagne, M. Amadou Moctar Ibrahima Niang, plus connu sous nom de Mamadou Younouss a interpelé le premier Mohamed Ould Bial sur les préoccupations majeures de sa circonscription électorale.

En 3 minutes, le temps de parole qui lui avait été accordé, le député de M’Bagne, après avoir félicité le gouvernement pour les nombreux défis relevés, ceci  dans un contexte mondial particulièrement difficile, marqué qu’il est par la pandémie de la COVID19  qui a déréglé le commerce international, l’a exhorté  à accroître les efforts pour endiguer la hausse des prix des produits essentiels tels le riz, l’huile, le sucre, le lait en poudre, les pâtes ; ces hausses qui ont lourdement pesé sur les conditions de vie des populations. « Nous suivons et encourageons ce qui se fait depuis quelque temps, mais, cela ne suffit, il faut aller de l’avant, les populations souffrent beaucoup», indique M.Niang.

Poursuivant son propos, il rappelle que son département, avec plus de 56 villages est l’un des dix départements les plus pauvres de la Mauritanie alors qu’il regorge de terres, de l’eau et de bras. Si tout ce potentiel était mis en valeur, estime M. Niang, les populations ne devraient pas souffrir de famine et de pauvreté. Elles vivaient d’agriculture, d’élevage et de pêche, renseigne-t-il. « Nous réclamons la mise en valeur des milliers d’hectares de terres pour, non seulement que les populations de M’Bagne se nourrissent par elles-mêmes mais également pour nourrir en même temps d’autres concitoyens du pays, c’est un pari que notre pays peut bien réussir », affirme le député.

L’élu de M’Bagne a ensuite attiré l’attention du gouvernement sur les problèmes récurrents de l’accès à l’état civil des citoyens. ‘’Des efforts ont certes été faits mais beaucoup reste à faire, les élus que nous sommes sont interpelés à chaque occasion par nos compatriotes. Devant cette auguste Assemblée, nous réitérons la demandons des populations en quête d’état-civil, un sésame pour aller à l’école, pour voyager, pour se soigner et pour bénéficier d’autres droits’’, a martelé M. Niang.

Relativement au secteur de l’éducation, M. Niang a déploré les piètres résultats des établissements dans les examens nationaux, en particulier le BAC, donc la baisse de niveau. Il a réclamé davantage d’efforts pour changer cette donne.

Parlant du problème de santé, il a reconnu les nombreux efforts déployés, en termes d’équipement des structures de santé durant la COVID, ce qui ne l’a pas empêché de réitérer la requête pour la réalisation d’un centre de santé au niveau du village de Niabina, lancé depuis plus de 4 ans déjà. ‘’Comme je l’ai dit tantôt, notre département est très peuplé ; pour faire des soins de routine, comme arracher une dent ou effectuer un bilan simple, nos populations sont obligées de se rendre ou à Bababé, ou à Boghé ou à Kaedi. Imaginez les difficultés qu’ils peuvent éprouver, surtout quand ils doivent, avec leurs maigres ressources, mobiliser une ambulance. Pour toutes ces raisons, M. Le premier ministre, nous prions de bien vouloir réactiver ce projet pour bien des populations du département de M’Bagne’’, dira-t-il.

Le député de M’Bagne a ensuite évoqué  devant le PM, l’absence de conteneur frigorifique pour accueillir les quantités de poissons de la SNDP, destinées à la population. Selon lui, M’Bagne est un des départements où le poisson n’arrive pas et ne peut pas être conservé alors qu’il est destiné à tout le pays pour soulager les populations avec des prix abordables, particulièrement en période de soudure. Les élus que nous sommes ne  cessons de poser le problème aux autorités concernées, en vain. Dans ce cadre, le député a sollicité une audience auprès du PM pour régler l’ensemble des préoccupations des populations de son département. ‘’C’est notre mission, voire notre  devoir, nous ne pouvons pas nous dérober’’, conclut-il.