Le premier Ministre, Mohamed ould Bilal, a présenté sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant les députés jeudi. Un exercice prévu par l’article 73 de la constitution, au cours duquel le chef du gouvernement a particulièrement insisté sur le contexte de la pandémie du coronavirus (COVID-19), qui sévit pour la deuxième année consécutive, obligeant son équipe « à continuer sans relâche à œuvrer, d’une part à alléger les effets négatifs sur les populations, notamment les couches les plus vulnérables, et d’autre part à relancer l’économie afin d’amorcer une croissance plus inclusive».
A travers la DPG, le PM dit « avoir continué à gérer au mieux la problématique de la hausse des prix des denrées de première nécessité, l’accès des citoyens à la vaccination contre la COVID-19, et l’insécurité dans les villes, sans préjudice des efforts déployés pour la réalisation de la justice sociale en luttant contre la pauvreté, la précarité, l’injustice, l’exclusion et pour la consolidation de l’économie nationale afin de la rendre plus résiliente ». Ce grand oral a laissé le citoyen ordinaire, envahi par un sentiment d’immobilisme du gouvernement, sur sa faim.
En effet, le premier Ministre parle d’efforts visant à alléger les souffrances des couches les plus vulnérables, au moment où les populations sont confrontées à une poussée infernale des prix, bien au-delà des effets COVID et des exigences liées à la hausse du fret maritime mondial.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?