Après le Mali et la Guinée, une junte militaire dirigée par le Lieutenant Colonel Paul Henry Sandaogo Damiba, a arrêté le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, et Bannoncé la suspension de la constitution. Parmi les premières mesures du nouveau pouvoir, figure également la libération de certains détenus, notamment celle du général Gilbert Diendjéré, reconnu coupable de tentative de coup d’Etat en 2015, qui purgeait une peine de 20 ans de réclusion. Cette nouvelle reste encore à confirmer.
On peut rappeler que cet officier général proche de Blaise Comparoré, était également dans les liens de l’accusation au sujet du dossier relatif à l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, chef de la révolution et Président du Faso de 1983 à 1987, pendant devant la justice militaire. Adjoint de Compaoré au commandement de la base de Pau, le général Gilbert Diendjéré est accusé d’avoir donné des ordres au commando de 15 éléments, qui a abattu Thomas Sankara, dans l’après-midi du 15 octobre 1987.
Ainsi, sa libération en violation flagrante des règles de procédure pénale, apparait comme une « revanche » de Blaise Compaoré sur le peuple du Faso. Un fait qui devrait refroidir l’ardeur de tous les faux panafricanistes des Réseaux Sociaux, qui ont pris la fâcheuse habitude de nous présenter des officiers putschistes, déserteurs de fronts, squattant les palais présidentiels, à l’image de ce qui se passe à Bamako, comme « de nouveaux révolutionnaires » opposés à la présence de l’ancienne puissance coloniale dans son pré carré africain. Des militaires usant d’une rhétorique populiste nourrie par l’incurie des politiques et des faits réels de mauvaise gouvernance. Cependant, les coups de force récurrents de ces armées ont toutes les chances d’accentuer la déliquescence des États, en installant des régimes de corruption pire que le pouvoir renversé. D’où la peur que ces officiers félons vident les caisses et fuient les capitales en cas d’avancée des djihadistes.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.