Alors que les dirigeants maliens mobilisaient tous les ministres de souveraineté pour obtenir le soutien de leurs pairs mauritaniens, dans leur bras de fer avec la CEDEAO, une brouille diplomatique risque de faire échouer ce déploiement vital et décisif pour Bamako, pour pouvoir espérer résister quelques mois au dur et “illégal” embargo imposé par l’organisation ouest-africaine.
Sept mauritaniens viennent d’être liquidés sur le territoire malien. Une terrible nouvelle qui secoue tout le pays, en premier l’Assemblée nationale et qui suscite des appels à des fortes représailles contre le Mali, lequel venait de solliciter l’appui de Nouakchott pour parer à un isolement régional déjà opérationnel et très dur et après avoir réussi à obtenir celui de la Guinée sans être certain du soutien de Nouakchott.
Un incident qui présage une brouille diplomatique inopportune pour Bamako, surtout si les informations relatives à ce massacre selon lesquelles, les meurtriers sont des militaires maliens se confirment.
La Mauritanie est déjà mobilisée au maximum notamment au niveau du palais présidentiel, où une mission composée des ministres des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l’Intérieur et du Directeur général de la Sûreté Nationale, s’est envolée, sur instruction de l’homme fort de Nouakchott, pour exiger des autorités maliennes de mettre tout la lumière sur les circonstances de ce carnage inexplicable
La Mauritanie semble prendre très au sérieux ce massacre puisqu’elle tient fermement à situer les responsabilités, à identifier les auteurs de l’abominable crime et à infliger des sanctions sévères à leurs auteurs.
Autant dire que le Mali qui se trouve en position de faiblesse régionale en cette période, a grand intérêt à coopérer avec la Mauritanie pour lever les zones d’ombre sur cette tuerie qui intervient au mauvais moment et au mauvais endroit et par conséquent ne pas décevoir Nouakchott, cette carte régionale sur laquelle, Bamako mise encore pour ramener la Cedeao à des sentiments meilleurs
senalioune