« Le contrat-programme signé entre l’État et l’ETablissement d’Entretien Routier (l’ETER) illustre la volonté du gouvernement de faire de cette société un organe prioritaire dans le domaine de sa politique d’entretien du réseau routier national ». C’est ce qu’a déclaré, vendredi, le ministre de l’Equipement et des transports, Mohamedou Ahmedou M’Haïmid, commentant deux projets de loi autorisant la ratification de contrats-programmes entre l’État mauritanien et l’ETER pour la période 2022-2024.
Le ministre a ajouté que le premier projet concernait le programme contractuel pour l’entretien du réseau routier urbain (COPREVU) n° 04 entre l’État mauritanien et l’ETER […] destiné à maintenir l’entretien du patrimoine routier où le pays a investi des fonds importants. Quant au second projet de loi, le ministre a expliqué qu’il portait sur le programme contractuel n°08 entre l’État mauritanien et l’ETER, couvrant la période 2022-2024. « […] Il a été précédé de sept programmes contractuels. En 2019, le gouvernement avait signé le septième avec l’ATTM dans le but de couvrir la période entre 2019 et 2021, mais les travaux programmés dans sa dernière année furent exécutés par l’ETER ».
« Ce nouveau programme contractuel serait entièrement financé par le budget de l’État qui mobilisera 1,8 milliard MRU pour l’entretien du réseau routier national prioritaire », précise le ministre, « le budget initial 2022 prévoit 500 millions MRU pour l’entretien des routes, les 1,3 milliard restant seront distribués au cours des prochaines années 2023 et 2024 ».
Au sujet du réseau routier couvert par le programme, il doit s’étendre sur 5436 kilomètres de routes pavées, dont 328 kilomètres en construction ou en reconstruction, et 967 kilomètres de routes non revêtues, soit une augmentation de 7 % par rapport au réseau routier pavé. « Par rapport au dernier programme contractuel n° 7, le coût total de maintenance du réseau a été évalué à plus de 4,1 milliards MRU sur la base du prix unitaire de 2006 ». Et de souligner que les besoins estimés pour ce programme contractuel étaient dus à l’expansion du réseau, au développement de sa détérioration et à l’importance accordée à l’entretien périodique et à la sécurité des routes pavées, qui n’avaient pas reçu de ressources financières suffisantes dans le passé.
Quant à la mise en œuvre de ce programme contractuel, le ministre a souligné que l’ETER doit, conformément au programme et de manière continue, respecter certaines conditions, notamment l’enlèvement et la stabilisation du sable des routes, l’enlèvement du sable du campus routier, l’entretien de routine permanent et fréquent, et l’entretien périodique programmé, ainsi que la décentralisation des activités d’entretien routier par l’établissement de bases routières à l’intérieur du pays.