L'année 2021 s'achève doucement. Et le chef de l'Etat boucle quasiment la moitié de son mandat marqué par l'ère du Covid-19. Lequel nous aura, tous comptes faits, relativement épargnés comme la plupart des pays africains malgré les cris d'orfraie de l'OMS.
Quel bilan présidentiel pouvons-nous faire à mi-parcours ? Plutôt mitigé. Une réussite certaine sur le plan international où l'on peut créditer le Président d'un parcours sans faute. Des relations apaisées avec nos voisins surtout ceux du Nord et du Sud qui avaient été si souvent chahutés par son prédécesseur. Une prestation plus que correcte, je dirais même brillante, dans les rencontres internationales.
Sur le front intérieur, le panorama offert incline à une certaine déception. Des dossiers cruciaux n'ont pas trouvé de solution satisfaisante. Et la rupture, que l'on souhaitait tranchante avec une décennie marquée par une corruption massive, n'a pas eu lieu. Les dossiers relatifs aux nombreuses infractions n'ont pas été vidés. L'impunité reste la règle hélas. Malgré des procédures débutées depuis deux ans qui traînent toujours en longueur.
Sur le front social, la déception atteint des sommets. Une flambée des prix sans précédent étouffe depuis douze mois des citoyens désemparés ne sachant plus à quel saint se vouer, l'opposition devenue apathique ayant fugué le terrain politique. Le gouvernement et le chef d'État, mal conseillés oubliant de majorer le SMIG, en arrêt clinique depuis plus de dix (10) ans. Alors que la fonction première de ce mécanisme juridique est de majorer les bas salaires pour contrer une inflation qui aura galopé jusqu'aux cieux.
La faute à ce défaut de réactivité ? La carence de notre administration publique, déjà largement indexée par les autorités de l'Etat, atteinte du cancer de la corruption qui la ronge de l'intérieur, ainsi que du népotisme, des injustices sociales persistantes et sûrement de l'impact méconnu des faux diplômes. Le pouvoir exécutif devra alors se retrousser les manches et engager, tambour battant, de profondes réformes pour corriger le tir le restant du mandat présidentiel afin d'éviter un échec retentissant.