Une nouvelle vague de prisonniers transférés à Nbeïka
Le nouveau pénitencier de Nbeïka au Tagant est une moderne maison d'arrêt construite selon les meilleures normes de sécurité. Les autorités judiciaires ont décidé d'y transférer des groupes de bagnards à partir de diverses prisons bondées, notamment à Nouakchott, Bir Moghreïn et Dar Naïm. Depuis son ouverture il y a quelques mois, la toute nouvelle maison d'arrêt du Tagant a déjà accueilli plus de trois cents pensionnaires, pour la plupart des récidivistes condamnés à de lourdes peines. Son régisseur est un officier de la Garde nationale.
Les autorités continuent à transférer les lourdes peines vers ce pénitencier. Il y a quelques jours, une nouvelle sinistre caravane a pris la route de Nbeïka sous une forte escorte de la Garde. Soixante prisonniers en provenance du fameux bagne de Bir Moghreïn, cent autres de Dar Naïm, quatre-vingt d'Aleg. Tous des bandits de grands chemins et tueurs. Parmi eux, Oulad Hawa qui viola, brûla et tua la petite Zeïnabou en 2015 à Arafat. Ou encore celui qui assassina la paisible commerçante du marché Capitale en 2016. Kabila junior fait lui aussi partie de cette liste. Conçue pour recevoir mille deux cents pensionnaires, Nbeïka peut donc encore à abriter sept cents. C'est donc que les autorités vont continuer à y transférer les condamnés à de lourdes peines, souligne une source judiciaire.
Que sont ils devenus?
Nombre de malfaiteurs et délinquants notoires qui défrayèrent la chronique au cours des années passées ont disparu des radars mais sont toujours en vie. Aussi avons-nous entrepris d'informer nos lecteurs sur le destin de ces tristement célèbres personnages.
Récidiviste notoire, Abdallahi « le vainqueur » sema des années durant la terreur à El Mina. Blessé lors d’un braquage contre une boutique dont l’apparemment coriace tenancier lui avait fracturé la jambe, le bandit fut autorisé par le Parquet à passer sa convalescence chez lui, sous la garde d'un policier. Mais, sitôt guéri, le voilà dare-dare écroué. Après plusieurs séjours en prison, il décida de mener une vie honnête, s'éloignant résolument du milieu du crime. Son premier emploi de taximan ne dura pas, faute de clients, apeurés qu’ils étaient par son sinistre passé. Finalement, les séquelles de sa consommation de drogue lui ont paralysé les jambes et il ne peut plus aujourd’hui se déplacer...
Son jeune frère « Bah le vainqueur » était un de ses hommes de main avant de s’en affranchir et devenir un tout aussi dangereux criminel, dont la carrière s’arrêta sous une balle qui lui fracassa les deux genoux. Handicapé à vie, Il ne peut heureusement plus ni braquer, ni agresser, ni voler....
Le fameux Samba « Gouggouh », dit aussi « l'homme à la chaîne », sévit plusieurs années entre les jardins maraîchers et Arafat. Après plusieurs séjours sous les barreaux, il a tout dernièrement tourné sa veste. Désormais honnête marchand de cordes et filets à Cité-plage, il est aussi l'un des principaux indicateurs de la police qui n’a relevé, informe une source proche de celle-ci, aucun délit contre lui depuis deux ans.
Mosy