Apres une première saute d’humeur il y a quelques mois de la part du président qui aurait quitté le conseil des ministres sans lever la séance, voilà que le marabout-président brandit un carton jaune à l'endroit de quelques membres de son gouvernement. Au cours d'une réunion restreinte avec le premier ministre, le ministre de d’équipement et des transports, celui de l'urbanisme, de l'habitat et de l’aménagement du territoire, du président de l’Autorité de régulation des marchés publics et celui de la commission nationale de contrôle des marchés publics, le président de la République aurait exprimé son mécontentent suite aux lenteurs constatées dans l'exécution des projets et engagements faits aux mauritaniens lors de la campagne présidentielle de 2019.
Cette sortie du président de la République, si elle constitue un désaveu cinglant pour quelques départements ministériels, démontre qu'il a compris que rien ne va et que les attentes des populations sont loin d’être satisfaites. Reste maintenant à savoir si le Rais va se contenter d'un "coup de gueule", d'un simple communiqué ou ira jusqu'a se débarrasser des ministres n'ayant pas été a la hauteur de la tâche qu'il leur a été confiée. C'est une belle occasion pour amorcer (enfin) la rupture que les mauritaniens attendent de lui, d'avec les hommes et les pratiques de son prédécesseur.
En effet, les mauritaniens ne se suffisent pas de l'apaisement politique constaté depuis août 2019, mais attendent plus, a commencer par l’amélioration de leurs conditions de vie, la régulation des prix des prix des produits vitaux, la lutte contre les inégalités, les injustices, contre la gabegie, pour le redressement du système éducatif et sanitaire...
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?