On connaissait le jour le plus long, le célèbre film américain sorti en 1962 et qui relate le débarquement en Normandie, on a désormais la nuit la plus longue. Celle qu’ont vécue les passagers du vol de la MAI qui devait décoller le vendredi 3 novembre à 18 h pour Las Palmas. Le pilote, qui devait les y conduire, se présente d’abord en retard et évoque ensuite un problème qui aurait opposé un co-pilote au mécanicien pour refuser de voyager avec ce dernier. La compagnie tente de trouver une solution. Sans résultat. Le pilote rentre chez lui. On demande aux passagers de faire de même. Le vol est prévu à 2h, leur dit-on. Ils reviennent une heure avant mais à leur grande surprise, l’avion reste cloué au sol. Ils sont obligés de passer la nuit à l’aéroport. L’avion partira enfin à 6 heures. Une galère sans nom.
Selon la compagnie, « la responsabilité de cet incident incombe entièrement à l’équipage qui était prêt à signer la fiche de sécurité qui n’est pas de son ressort, ce qui pouvait mettre en danger la vie des passagers. » Ce que la société a catégoriquement refusé et a été du coup obligée d’attendre qu’un équipage soit prêt pour conduire l’avion.
Toujours est-il que ce genre d’incident fait mauvais effet pour une compagnie qui fait face à une rude concurrence sur les différentes lignes qu’elle dessert.