Des bandes sévissent à Tarhil
Au cours des trois derniers mois, la criminalité connaissait une importante baisse à Nouakchott après avoir atteint ce qu’on espère rester son apogée. Les autorités se sont ressaisies après les séries de crimes du mois de Juin dernier. Une opération « coup de poing » avait été aussitôt menée contre les réseaux criminels et les nombreux gangs. Des dizaines de récidivistes en liberté raflés et placés en gardes à vue. Rondes et patrouilles vingt-quatre heures sur vingt-quatre. À la grande satisfaction de l'opinion publique car les crimes et délits sont devenus de plus en plus rares.
Malheureusement, la donne a commencé à changer depuis deux semaines. Les patrouilles de la police et autres se sont limitées aux axes principaux. Un jeune homme appelé Ould Issawi a été froidement assassiné par trois voyous sous les yeux des passants. Les braquages ont repris en plusieurs quartiers de la ville. La loi des hors-la-loi a recommencé à prévaloir dans les rues, parfois tôt la nuit. Les zones critiques de Dar Naïm, Lemgheïtyou l'axe Aziz sont redevenues dangereuses.
À Tarhil, des bandes de malfaiteurs circulent dès le coucher du soleil. Ils braquent et agressent comme bon leur semble et sans crainte. Non loin du carrefour Adrar, des domiciles ont été cambriolés à plusieurs reprises. La police a reçu des plaintes mais semble indifférente. « On connaît plusieurs repaires de bandits mais nul n’ose les dénoncer par peur des représailles », rapportent divers habitants du quartier. Les malfaiteurs circulent toujours en nombre : souvent sept à dix individus. Les Tarhilois se méfient désormais quand ils croisent plus de deux personnes ensemble.
Les présumés meurtriers de Zouérate épinglés
Comme annoncé dans les colonnes de notre édition passée, un jeune boutiquier sans problèmes a été retrouvé tôt le matin poignardé à mort dans une ruelle de la ville minière de Zouérate. L'enquête établissait que le défunt n'était pas connu des fichiers de la police. En bref, qu'il n'avait aucun lien avec le monde du crime et de la délinquance. Une piste finissait cependant par être levée par les enquêteurs. Elle a mené à des récidivistes avec lesquels le défunt avait eu une altercation, la veille au cours d'une cérémonie de mariage. Ce groupe a été aussitôt mis au violon. Au cours de leur audition, ils reconnaissaient avoir tendu un piège au jeune homme pour « régler les comptes ». Ils ne voulaient pas le tuer, ont-ils affirmé, mais sa coriace résistance les a amenés à le poignarder. Déférés au Parquet du Tiris Zemmour, les voilà placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès.
Le pendu de Rosso
La capitale verte n'est plus en reste de criminalité. La fillette sadiquement violée et tuée, il y a plus d'une année, y reste inoubliée. La femme découpée en morceaux à Satara marque elle aussi encore les mémoires. Les nombreux dealers arrêtés tout dernièrement dans cette ville censée sans problèmes demeurent dans l'inconscient collectif.
Dimanche 7 Novembre à9 h au quartier PK 7 de Rosso, un jeune homme âgé de dix-neuf ans préparait du thé pour sa maman. « Je dois aller récupérer quelques chose dans une chambre », lui dit-il. Mais iI tarde à revenir et sa maman l'appelle à plusieurs reprises. En vain. La dame se lève à son tour pour le rejoindre. Et de découvrir, dans ladite chambre, son cadavre pendu au bout d'une corde. La police a ouvert une enquête qui n'a pas encore conclu au meurtre ou au suicide.
Mosy