La campagne, ou plus précisément la pré- campagne pour la présidence de l’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM,) bat son plein actuellement en Mauritanie.
Sur les réseaux sociaux, comme dans les salons nouakchottois, les interminables discussions de soutien des deux candidats, comme celles des désœuvrés, en quête de quoi meubler leur temps, sont alimentées par le choix du " futur patron des patrons ".
Chacun parie sur le choix de son candidat et le présente comme étant le meilleur.
Deux noms émergent, pour le moment, du lot des présidentiables: Zein Abidine Ould Cheikh Ahmed, l'actuel président du patronat et Mohamed Ould Noueigued, le PDG du groupe Noueigued.
Je ne connais pas assez les deux hommes. Néanmoins, je suis embarrassé de faire mon choix.  Mon cœur penche pour l'un, ma raison pour l'autre. Mais bon, il faut choisir le....meilleur.
Les deux hommes présentent, sans nul doute, tous les critères pour être éligibles à  la tête de la centrale patronale: ils sont tous les deux, jeunes, dynamiques, entrepreneurs, leaders, bref de vrais managers qui savent représenter leurs groupes respectifs.
En dépit de quelques  caractéristiques qu'ils ont en commun, les deux hommes représentent deux écoles, deux styles, et deux modes de vie diamétralement opposés.
Ils ont bâti, chacun, sa fortune à sa manière.
Plus jeune que son rival, Zein Abidine Ould Cheikh Ahmed est un vrai " self made man ". Parti de rien, il s'est tracé son propre chemin qui l'a conduit à ce qu'il est aujourd'hui: l'un des plus imposants hommes d'affaires du pays. Des circonstances particulières ont, certes, aidé à  la propulsion de ce jeune natif de la wilaya de l'Assaba.
L'autre candidat: Mohamed Ould Noueigued. Même s'il est le fils du défunt richissime Abdallahi Ould Noueigued, Mohamed, n'est pas né, pour autant, une cuillère d'argent dans la bouche. Loin s'en faut.
En dépit de la richesse de son père, Mohamed ne s'est jamais senti comme un être privilégié, un fils-à- papa, comme on dit. Non. Il s'est toujours illustré par sa compétence, son enthousiasme, son ouverture d'esprit, sa faculté d'écouter et d'échanger avec ses collaborateurs. Grâce à ces qualités qui lui sont intrinsèques et à " l'apprentissage au business " que lui inculquait son défunt père, Mohamed a réussi à se hisser au sommet de la finance et de la banque en Mauritanie. Sa notoriété dans ce domaine transgresse les frontières et son groupe est aujourd’hui présent dans plusieurs pays de l'Afrique de l'ouest.
Mohamed Ould Noueigued est un RASSEMBLEUR. Ses relations avec ses employés, ses supérieurs ou ses pairs sont basées sur le respect réciproque. Il fait de la qualité et de l'amélioration des conditions de travail une de ses principales préoccupations.
En bon patron, il se distingue par son INTÉGRITÉ et sa transparence. Ce qui lui garantit la confiance de ses employés.
Il est aussi, et c'est chose rare chez nos hommes d'affaires, un bon COMMUNICATEUR. Il sait exprimer ce qu'il veut, ce qu'il attend de ses collaborateurs ou ses employés. Il ne passe pas par quatre chemins pour exprimer son appréciation ou pour montrer les retouches à faire.
Mohamed est aussi CRÉATIF. Il n’hésite pas à  innover, à  changer les conditions de travail. En les améliorant.
Les nombreuses tracasseries et injustices qu'il a subies au cours de la dernière décennie ne sont pas venues à  bout de son ambition. Au contraire, elles ont renforcé l'endurance et la témérité de l'enfant d'Atar.
Je crois que, pour toutes ces considérations, et pour d'autres raisons d'ordre géostratégique, il serait opportun que les plus hautes autorités le désignent comme LE candidat à la présidence  du patronat mauritanien.
L'homme dispose de tous les prérequis et son choix ne serait que réparation d'injustice et équilibre socio-géostratégique.
A bon entendeur.
 

Cheikh ZEINLESSEM
Journaliste