L’écriture spontanée, sans prétention autre que de “dire” la vérité la moins subjective possible, m’a aidé à échapper à un redoutable guet-apens politique, imaginé et mis en œuvre par une “médiocratie” qui ne sait faire que cela...
Qu’il me soit permis de prier pieusement pour mes parents qui, dans la sobriété érigée en vertu suprême, m’avaient précocement initié au référentiel moral qui est le mien, et appris, à la lueur d’un feu de bois vacillant, près d’une tente plantée nulle part, mes premières syllabes, mes premières sourates. Je voudrais remercier du fond du cœur (et m’incliner devant) ceux qui avaient enduré les poussières âcres des salles de classe en banco, prêtes à s’affaisser aux premières bourrasques hivernales, pour m’entraîner patiemment à échafauder mes premières phrases écrites, et de saluer poliment ceux qui, dans des bâtiments publics modernes, m’avaient immunisé, à coup de doses homéopathiques de logique formelle, contre le confort factice de la paresse intellectuelle.
Aux plus jeunes des lecteurs de ce “mur”: n’acceptez jamais de commettre volontairement un acte dont la narration ultérieure vous serait pénible ou humiliante, et en cas d’injustice délibérée à votre endroit, n’hésitez pas à manier votre calame, pour rétablir les faits, au plus vite! Car, il n’y a rien de tel que la pointe d’un calame, de préférence trempée dans l’ancre de la douce ironie, pour dégonfler les baudruches malveillantes...
Isselkou Ould Ahmed Izidbih