Le gouvernement a annoncé la semaine dernière, une série de mesures «visant à stabiliser les prix et prévenir la spéculation » dont la conséquence attendue devrait être une baisse dérisoire de 10% sur les coûts de plusieurs denrées de base, après une spirale de hausse sur plus de 15 mois. Des produits de première nécessité dont les prix sont passés du simple au double en moins de 2 ans.
Pour s’assurer de l’effectivité de la mise de la mesure gouvernementale, le ministre de l’intérieur, Mohamed Salem ould Merzoug et son collègue du commerce, Naha mint Mouknass, ont fait un tour dans certains marchés de Nouakchott.
Une visite dont les retombées n’étaient pas encore perceptibles vendredi, d’après les témoignages concordants de plusieurs ménagères, qui dénoncent « la résistance » des détaillants, alors que ces derniers fustigent l’attitude de l’Etat et des importateurs.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».