Mohamed ould Ghazwani reçoit des députés français. C’est une Première pour lui, pas pour la Mauritanie qui avait inauguré le concept en 2009. Ould Abdel Aziz y avait englouti beaucoup d’argent, pressé qu’il était de se tailler une image de marque dans l’Hexagone. Mais pas plus qu’avec les journalistes et autres mercenaires de la plume chargés de l’impossible lobbying, les centaines de milliers d’euros dépensés n’avaient débouché qu’à un résultat… nul. Alors quoi d’autre, aujourd’hui ? Promotion des efforts de notre Assemblée nationale à assumer enfin sa fonction républicaine ? Du leadershipà tout le moins affiché de la Mauritanie au sein du G5 Sahel ? Du centre Zayed fondé par la Première dame ou de l’agence Taazour, nouvelles vitrines de la solidarité made in Mauritanie? Ou prévention d’éventuelles manœuvres de déstabilisation si coutumières à l’ex-puissance coloniale en son pré carré d’Afrique francophone, comme nous l’ont rappelé, il y a quelques années, les chars portant Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire, plus récemment au Tchad et en Guinée ? Bref, le changement dans la stabilité rendu célèbre par Maaouya. À moins que ce ne soit, à la mode mauritano-mauritanienne, un bon coup de « changité dans le stabilement », notre sport national qu’identifia si bien le regretté Habib.
Ahmed ould Cheikh