Lettre Ouverte et Urgente au Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz

21 December, 2014 - 22:40

Tout en rejetant, pour avoir élu le faciès de l’âge comme ultime critère de sa sélection, la titularisation en cours, dont la date limite du dépôt de dossier de candidature a été fixée au 26 décembre prochain, et,  tout en appelant à son ouverture à tous les contractuels, qui ont, au moins, deux ans d’expérience, le Collectif des Contractuels de l’Enseignement Secondaire, Agés de plus de 40 ans, CCESA,  réitère ses doléances légitimes.

De deux choses, l’une ou l’autre.

Ou, le Ministère de l’Education Nationale ouvre la titularisation en cours à tous les contractuels ayant 2 ans d’expérience, quitte à amputer plus tard le nombre d’années en surplus, de la durée totale des prestations de  retraite de ceux, parmi eux, qui ont dépassé la quarantaine.

Le Ministère, plus que quiconque, sait très bien, qu’il est difficile, voire quasiment impossible, de trouver des professeurs scientifiques expérimentés et compétents, a fortiori francophones, en deçà de la cinquantaine, alors pourquoi ne pas tenir compte de cette réalité têtue, comme circonstance atténuante à la loi !!!

Après tout, la loi de la fonction publique, n’est ni du saint Coran, ni du saint Hadith, ce n’est qu’une simple loi humaine, qui, par essence, est imparfaite, et, celle-là plus que toutes les autres lois mauritaniennes, elle est vraiment injuste.

Ou, alors, le MEN se conforme, une bonne fois pour toute, à la législation du travail en vigueur en RIM, qui interdit de faire des Contrats à Durée Déterminée CDD au-delà de 6 mois, alors que cette irrégularité perverse se maintient depuis plusieurs années, et  régularise en conséquence, dés maintenant, la situation inadmissible des contractuels, surtout les plus âgés parmi eux, ceux, qui ne peuvent plus être titularisés, en leur proposant des Contrats à Durée Indéterminée CDI, leur garantissant les mêmes droits, que leurs collègues titulaires.

Une chose paraît désormais acquise, le nouvel esclavage dont nous sommes victimes, nous privant de tout droit, (pas de vacances payées, pas d’indemnité de craie, pas d’indemnité d’éloignement, pas d’indemnité d’hébergement, pas de frais médicaux remboursés, pas d’allocations familiales pour les enfants, pas de retraite, pas même de droit à la grève…), ne peut plus perdurer….

 

 

 

Nous continuons à le combattre légalement et à fustiger, avec force et ténacité, ce simulacre de « titularisation » qui n’en est pas une, qui cherche manifestement à venir à bout de l’enseignement secondaire public, déjà agonisant, dans une année 2015, que l’on baptise pourtant et en grandes pompes « Année de l’Enseignement » !!!

Voilà pourquoi, Monsieur le Président de la République, nous sommes dans l’obligation, d’en appeler directement et ouvertement à Vous, après avoir épuisé toutes les voies possibles et attiré, à maintes reprises, le Ministère sur l’urgence et la précarité de notre situation.

Nous sollicitons votre Recours de Premier Magistrat pour qu’une mesure exceptionnelle réponde impérativement à notre interpellation, qui est tout aussi exceptionnelle.

L’exception de notre situation, l’exception du secteur de  l’enseignement dans son ensemble, et l’exception du moment « année de l’enseignement » font que la loi « de 40 ans » doit être exceptionnellement amendée et améliorée pour l’Intérêt National Supérieur, dont vous êtes garant aujourd’hui, dans cette vie si-bas, et en êtes personnellement comptable, demain, devant Le-Tout-Puissant.

Hautes Considérations

le CCESA

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