Dans une interview accordée mardi 24 juin 2014 à Radio France Internationale, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui vient de rempiler pour un second mandat présidentiel avec plus de 80% des voix, a déclaré que ce mandat qui commence devrait être son dernier. Cela devrait pouvoir aller sans dire puisque la constitution nationale de Mauritanie ne permet pas à la même personne de briguer au delà de deux mandats. Mais cela va beaucoup mieux en le disant puisqu’en Afrique, la pratique démocratique est aléatoire. La preuve, tout prés de nous un certain président d’une certaine espèce, Blaise Compaoré attend le verdict d’un referendum qui devrait lui permettre de continuer en toute illégalité constitutionnelle de gouverner au destin du Burkina Faso. Le tout président élu a déclaré qu’il respecte l’attitude boycottiste d’une certaine opposition. Selon lui, la participation de Birame Ould Dah n’est intéressante que pour lui-même et pour la démocratie. Sur le fait que Birame le suit, le président nouvellement réélu a déclaré : « Dans une élection, il faut bien qu’il y ait un deuxième, un troisième, un quatrième et un cinquième et Birame est très très loin derrière moi ». Prochaine étape : « Continuer les chantiers commencés ». «Des choses intéressantes ont été faites en termes de lutte contre la corruption et la gabegie. Ces efforts vont continuer. Oui, c’est mon dernier mandat. Je n’ai plus rien à dire ».
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».