A quelques 48 heures de l’Aid El kebir, les pères de familles s’arrachent les cheveux pour satisfaire les besoins divers de la famille, parmi lesquels figure, en bonne place, le mouton du sacrifice. Selon diverses sources concordantes, les prix ont fini d’exploser depuis quelques jours. Ils oscillent entre 40 et 120 mille le mouton. Pourtant au marché de bétail qui s’étale du carrefour Nancy d’El Mina au château d’eau du quartier, ce sont des milliers de tête de moutons qui sont alignés par les revendeurs venus en majorité de l’est du pays. Les camions-remorques n’arrêtent pas de déverser les cargaisons de moutons. Arrivés de tous les quartiers de la capitale, les citoyens ont commencé à tâter le terrain depuis 3 jours déjà. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les ovins sont onéreux. Il faut donc marchander dur avant d’acquérir son mouton. Il y en aura certes pour toutes les bourses, mais certains ont le complexe d’acheter des petits moutons.
Selon un revendeur de la zone de Timbedra rencontré au marché de bétail, « les prix sont élevés à cause du transport et de l’aliment du bétail sur le site, seuls les nantis peuvent fêter, les autres doivent se contenter du minimum ». Face à cette situation, certains pères de familles préfèrent attendre la nuit de la fête ou très tôt le matin, le jour J pour aller s’approvisionner. Leur calcul est simple, craignant de ne pas pouvoir leur « stock », le jour de fête, certains seront contraints de le brader avant de rentrer chez eux. Une stratégie qui ne paie pas toujours, mais ils font avec. Le mieux en tout cas, en cette période de pandémie, est de faire selon ses moyens, pour comme on le dit, dormir tranquille.