Attaques terroristes en Côte d’Ivoire : sept Mauritaniens incarcérés

7 July, 2021 - 12:59

Les services de renseignement ivoiriens ont progressé dans leurs enquêtes sur les attaques terroristes ayant visé les bases de Kafolo et de Doropo.  

Selon nos informations, les autorités ivoiriennes ont établi avec certitude que des groupes salafistes mauritaniens étaient impliqués dans ces attaques. Environ 2 millions d’ouguiyas ont servi à financer celle de juin 2020 à Kafolo, ayant causé la mort de 14 soldats ivoiriens. Cinq ressortissants de ce pays, par qui les fonds auraient transité, ont été arrêtés. 

 

Entretien au sommet 
Concernant l’attaque survenue dans la localité de Doropo en décembre 2020 et dans laquelle un gendarme ivoirien est décédé, deux Mauritaniens ont cette fois été arrêtés. Les services ivoiriens sont d’autant plus convaincus d’être sur la bonne piste que la force Barkhane a récemment arrêté deux dirigeants de Daesh, originaires de Mauritanie. 
Toujours selon nos informations, les suspects, arrêtés grâce aux conversations retrouvées dans les portables de certains terroristes abattus ou interpellés, sont des commerçants d’une quarantaine d’années installés en Côte d’Ivoire. L’instruction étant toujours en cours, ils continuent à être interrogés. En 2016 déjà, lors de l’attaque de Grand-Bassam, les autorités avaient intercepté des écoutes téléphoniques entre des commerçants mauritaniens établis dans cette station balnéaire et les terroristes. 
Les autorités ivoiriennes ont saisi l’ambassade de Mauritanie à Abidjan. Les présidents Alassane Ouattara et Mohamed Ould Ghazouani doivent s’entretenir à ce sujet dans les prochains jours. Les ministres ivoiriens Diomandé Vagondo (Intérieur) et Téné Birahima Ouattara (Défense) évoqueront également la question avec leurs homologues Ahmed Salem Ould Merzoug et Hanena Ould Sidi. La recrudescence des attaques dans le Nord de la Côte d’Ivoire et surtout l’usage de mines artisanales inquiètent de plus en plus les autorités. 
 Par Jeune Afrique