La fréquence et l'intensité de la vague d'insécurité qui frappe de plein fouet notre capitale est-elle imputable à des délinquants égarés et sans repères, perpétrant des actes criminels isolés, non-prémédités et commis fortuitement – l’occasion faisant le larron… – ou plutôt à un plan minutieusement préparé, en connivence avec certains renseignements étrangers qui, profitant de la naïveté et de l'ignorance de compatriotes ramassés de la périphérie de la société, embrigadés et chargés des discours séparateurs prêchant haine et violence, parviennent sans beaucoup de peine à faire, de la fibre raciale et ethnique, l'instigatrice de troubles ? Captés par ces discours trompeurs et vulgaires, certains délinquants et criminels entrent en ligne pour commettre toutes sortes de crimes odieux pour faire basculer notre pays dans un cycle de violences et de conflits sociaux voulus par nos ennemis à l’affût de nos ressources gazières du pays. Celles-ci aiguisent les appétits, excitent concurrence et rivalité, posant avec acuité le problème de la sécurité. L'expérience a montré que le tandem stabilité-richesse se mérite. Dès lors, il faut du tact et de la vigilance pour déjouer les complots qui nous guettent, cherchent à fragiliser notre économie et, surtout, à nous faire embraser par la flamme du gaz avant même son exploitation.
L'histoire de notre pays est jalonnée, soulignons-le, par des intempéries sécuritaires de diverses natures: linguistiques en milieu des années 60, économiques au début des années 70, tandis qu’aujourd'hui, ce sont les ressources gazières qui réveillent les vieux démons. Ceci dit, l'intérêt national exige de chaque communauté de se démarquer, en indexant les criminels et les réseaux mafieux qui évoluent en son sein. Il faut impérativement préserver l'unité et la cohésion sociale de notre peuple. Certes, la situation sécuritaire actuelle est préoccupante et requiert surcroît de patriotisme, rigueur et morale, pour instaurer un nouveau paradigme de gestion et parvenir à une justice transversale : plus d'équité et économie inclusive, diversifiée et compétitive absorberont le chômage et produiront de la richesse.
Mohamed Ahmed Cheikh, Ingénieur de pêche
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Autruches
Ha, la sale main de l’étranger, of course ! Sans elle, les détritus sociaux amassés à la périphérie de notre incomparable société se décomposeraient naturellement, sans faire aucun bruit ni dégât, dans les strictes limites de l’odorat musulman. C’était ainsi depuis toujours. Mais v’là t’y pas que la fibre raciale et ethnique, pour ne pas dire purulence statutaire, s’est vue enflamméepar cette maudite patte et, l’incendie se propageant hors de nos confinements banlieusards d’ordures, la fumée nous empuantit jusqu’en mosquées tevragh-zeïniques! Insupportable, mon bon monsieur !
On hurle à la Chari’a. On débusqueles discours séparateurs abusant de la naïveté et de l’ignorance de nos compatriotes. Quant à sortir enfin la tête du sable, analyser, chacun lucidement, le lent processus historique qui nous a conduits, en un peu plus d’un demi-siècle, à sacrifier le meilleur de notre société à l’autel de la consommation sans frein, ça, ma p’tite dame, faudra attendre que la flamme du gaz atteigne notre postérieur si joliment emplumé. Et peut-être plus encore : même le feu au cul, ça court vite, une autruche…
feylili