Nouveau crime à Toujounine, braquage et viol.
Moins de deux semaines après le tragique meurtre de l'érudit Ould Alouma et malgré la nouvelle stratégie sécuritaire tant chantée par la presse officielle, une pauvre famille a vécu une nuit d'horreur le jeudi 17 Juin. Une veuve trentenaire, ses enfants, sa petite sœur et sa mère dormaient tranquillement dans leur cabane au quartier Tiw sur l'axe Aziz, quand trois malfaiteurs armés de machettes forcent soudain leur porte. Ils les tiennent en respect, leur ordonnent de donner tous leurs biens, argent, téléphones et bijoux. Tremblantes de peur, les pauvres femmes obtempèrent. Puis celui qui semble le chef de la bande se met à fouiller la cabane et réussit à découvrir quelques bijoux d'or et un lot de cartes de recharge. Et les lascars d’insulter les dames en les abreuvant d’injures racistes, avant de se saisir de la veuve pour la violer tour à tour dans une chambre voisine. L'un des bandits reste à tenir le reste de la famille en respect. La vieille maman entend suivre sa fille, il la menace de la tuer avec tous les enfants. Une fois leur crime perpétré, les gredins se retirent, non sans manquer de tordre le cou de leur victime qui leur avait résisté. Ils laissent derrière eux un téléphone basique qu’ils avaient dédaigné au moment où ils traînaient la pauvre mère de famille vers la chambre. C’est en vain que sa petite sœur aura tenté de joindre le numéro vert de secours, injoignable. L’infortunée victime de viol est actuellement hospitalisée à l'hôpital Cheikh Zayed.
La police commence aussitôt son enquête et les 3 bandits sont arrêtés deux jours après leur forfait.
Meurtre au marché "Lehmoum"
Un jeune homme natif de l'Aftout est engagé par un boutiquier du quartier Polyclinique qui vend des récipients et ustensiles de cuisine depuis quelques mois. Jugeant son employé bon travailleur et religieux, le commerçant lui confie une machine de broyage de grains au marché « Lehmoum » voisin. Le jeune fait alors appel à un cousin cadet pour le remplacer à la vente des ustensiles de cuisine. Mais celui-ci a des antécédents judiciaires que celui-là ignore...
Mercredi 16 Mai vers 17h 30, le bon jeune homme revient de la mosquée pour reprendre son travail. Le voici discutant avec un client à manipuler la broyeuse. Son jeune parent entre, tire un poignard de sa poche et le lui plante sous l’omoplate gauche ! Le pauvre s'écroule au sol et meurt dans une mare de sang. L'assassin ne s’enfuit pas. Un policier du marché se rend sur place. Le meurtrier reconnaît son crime, en remet l'arme et le voilà embarqué au commissariat de police Tevragh Zeïna 1 où il avoue avoir tué son cousin par jalousie. Après les formalités de routine et le constat du substitut du procureur, le cadavre a été remis aux siens.
Le Soum-soum change d'adresse
Le vin africain dit « Soum-soum » fait toujours des ravages et les autorités doivent au plus vite en éradiquer l’usage. Préparé à partir de matières locales bon marché dont la levure, cet alcool est très consommé par les ivrognes pauvres car il se vend à 500 MRO le verre. Ce sont des ghanéens et des nigérians qui furent les pionniers de ses fabrication et distribution à Nouakchott. Des bissau-guinéens prirent plus tard le relais. Deux femmes, Antoinette et Rose, en furent quelques années les baronnes. Distillé le plus souvent dans des unités mobiles (bus, voitures-frigos, camions, etc.) pour échapper à la police, il n’était servi qu'à Sebkha et El Mina. Mais voici que la police a mis la main, cette semaine, sur un ghanéen dealer de soum-soum à Riyad ! Des dizaines de bidons de la dangereuse drogue, une tuyauterie, des caisses de levure, du savon et autres matériaux ont été saisis avec lui. Il a avoué avoir commencé sa distribution voici quelques mois.
Mosy