C’est le défi que s’est fixé le tout nouveau ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moctar Ould Dahi. Le ministre procédait à l’inauguration de la station régionale de la TVM de Nouadhibou. Cet engagement rentre, selon lui, dans le cadre d'une stratégie visant à rapprocher les médias publics du citoyen, à répondre à ses préoccupations et à ses aspirations. Ould Dahi, qui vient d’être parachuté à la tête de cet important et sensible département, n’a pas mis long, comme dit le comédien camerounais, Jean Miché Kankan pour annoncer les couleurs. En effet, tout le monde sait qu’il y a un gap entre les citoyens et leurs médias publics. Les uns et les autres ne filent pas un parfait amour. Résultat des courses, un audimat très faible pour ne pas dire dérisoire. Les mauritaniens suivent beaucoup plus les médias étrangers que leurs propres médias publics parce que les contenus de leurs productions ne sont que très peu attractives et la couverture du pays toujours incomplète. Le diagnostic commandité par la HAPA, il y a quelque mois, se justifierait par l’état peu reluisant des médias publics mais également privés. Le ministre déplore que malgré nos 60 ans d'indépendance, la couverture médiatique n'atteint pas encore certaines zones de la Mauritanie. Une situation qu’il ambitionne de changer, conformément aux instructions du président de la République, précise-t-il. Dans ce cadre, des équipements seront acquis pour atteindre cet objectif, promet-il. Un sacré challenge !
Le ministre a profité de son séjour à Nouadhibou pour lever un coin du voile sur d’autres ambitions de son département qui comprend désormais 4 composantes : la culture, la jeunesse, les sports et l'information. Ainsi, on apprend que le département prévoit l’organisation de nouveaux grands prix et la réforme du festival des villes anciennes dont certains dénoncent l'absence d’impact économique sur les citoyens des villes concernées.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».