Les pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à de nombreux défis politiques, sécuritaires et sanitaires dont certains relèvent de graves crises, selon une déclaration faite mercredi soir par Hirute Gebre Sélassie, Envoyée Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies (ONU) à la réunion ministérielle du processus de Nouakchott.
Listant ces défis, la responsable régionale de l’ONU a évoqué « la crise politique au Burkina Faso, les crises multiformes en Libye, dans le Nord du Nigeria, le Nord Mali et la menace de propagation de l’épidémie Ebola.
En Libye, malgré les efforts soutenus de la Mission d’Appui des Nations Unies, les affrontements entre les différentes factions et les allégations persistantes faisant état de l’implantation par l’Etat Islamique de camps d’entrainement sont particulièrement préoccupantes.
La multiplication des groupes armés et la prolifération des armes représentent des risques directs pour la sécurité et l’intégrité territoriale des pays du Sahel. La persistance de la crise en Libye est potentiellement déstabilisatrice pour les Etats du sahel.
Au Mali, en dépit de certains progrès dans le cadre du dialogue d’Alger, la situation sécuritaire au Nord reste une menace pour la région comme en témoignent les récentes attaques meurtrières perpétrées au Niger, dont certaines revendiquées par des groupes terroristes opérant dans le septentrion de ce pays.
Par ailleurs, la prolifération des armes, les constantes attaques du groupe Boko Haram au Nord Nigeria et au Nord Cameroun et la prolifération des armes, ont pour conséquences la détérioration des conditions de vie des populations.
Ainsi, 160.000 personnes ont fui le Nord Nigeria pour se réfugier dans les pays voisins : Cameroun, Tchad et Niger ».
Il s'ajoute à tous ces facteurs une interconnexion des groupes criminels.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?