Après plusieurs semaines d’attente, le remaniement ministériel a été enfin annoncé en fin de semaine dernière. Depuis que le Président a claqué la porte lors d’un conseil des ministres, mécontent qu’il serait des prestations d’une équipe qu’il s’est pourtant librement choisie, la rumeur n’a cessé d’enfler. On disait partante la majorité de l’attelage gouvernemental, pour insuffler un sang nouveau et dégager des ministres dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’ont pas donné satisfaction. Au final, seuls trois sont éjectés. En attendant d’autres remaniements qui ne manqueront pas d’intervenir, probablement sous peu. Il est en effet devenu une habitude que ces mouvements soient à chaque fois jetés en pâture à l’opinion pour la distraire. Et, comme à l’accoutumée, elle s’en est délectée jusqu’à plus soif. Tout le monde y est allé de sa petite analyse : les dosages tribalo-régionaux ont été encore une fois respectés ; l’expérience n’a pas été nécessairement primée et des considérations pas toujours objectives ont été prises en compte... Certes il faut de tout pour faire un monde mais on aurait pu mieux faire. En procédant de la sorte, Ghazwani veut peut-être imposer sa touche par... petites retouches. En gardant quelque temps des ministres de son prédécesseur, avant de les écarter jusqu’au dernier, il se donne le temps de former son équipe. Cette fois sera-t-elle la bonne ? À quand la fin de cette instabilité gouvernementale ? Nous en sommes tout de même presque à mi-parcours du présent mandat de Ghazwani, il semble grand temps d’en saisir la cohérence…
AOC