Les rideaux ont été tirés, le samedi 22 mai 21 sur le symposium de la jeunesse mauritanienne. La cérémonie de clôture s’est déroulée à l’ancienne maison des jeunes en présence des responsables du ministère de la Jeunesse, du Haut Conseil de la Jeunesse, du Centre de dialogue humanitaire et du projet la Voix des Jeunesses du Sahel. A cette occasion, les participants ont suivi avec intérêt les expériences des jeunes ayant profité des financements du projet dans les cinq pays. Ces vidéos leur ont permis de comprendre qu’il suffit d’oser pour réussir. Des jeunes filles et garçons, partis de rien, ont su profiter des opportunités du projet pour sortir de l’ombre.
Après des débats sur les expériences des uns et des autres en matière de dialogue humanitaire entre les jeunes et les autorités, sur les voies et moyens de consolider et de pérenniser les actions du projet La Voix de la jeunesse du Sahel, mis en œuvre par le Centre de dialogue Humanitaire (HD), les participants, venus de quatre Wilaya du pays (Nouadhibou, Nouakchott, Hodh Charghi, le Guimakha, l’Assaba et le Trarza) ont formulé de nombreuses recommandations parmi lesquelles ont peut retenir : une plus grande implication des jeunes dans les processus de décisions et surtout plus de formations et de moyens afin de leur permettre se prendre en charge et cheminer vers leur autonomisation. Ces recommandations sont adressées au gouvernement mauritanien, aux partenaires techniques et financiers, aux associations et au haut conseil de la jeunesse.
D’abord au gouvernement mauritanien, les jeunes ont demandé la poursuite du projet la Voix des Jeunes afin d’en faire profiter aux autres Wilaya du pays, d’impliquer les jeunes dans le processus de décision depuis les communes jusqu’aux Wilaya en passant par les départements, d’accompagner les financements octroyés. Les jeunes réclament aussi la révision de la stratégie nationale de la Jeunesse (2020 – 2024) afin de prendre plus en compte leurs préoccupations.
Les participants ont ensuite demandé aux partenaires techniques et financiers d’accompagner le gouvernement mauritanien dans la mise en œuvre de sa stratégie nationale de la jeunesse 2020 – 2024. A l’UE, particulièrement, ils ont demandé l’allègement des critères d’éligibilité aux financements pour les adapter à la réalité mauritanienne, plus d’inclusion pour faire profiter davantage de bénéficiaires, de contribuer au suivi et à la capitalisation des bonnes pratiques et à l’évaluation des projets.
Aux associations des jeunes, les participants ont préconisé la valorisation des formations reçues dans le cadre du projet la Voix de la Jeunesse du Sahel, la redevabilité et l’alternance au sein des associations, la mise en réseau des associations pour mieux partager les expériences, faire profiter plus de jeunes des formations et des financements de projets...
Enfin, ils ont demandé au Haut Conseil de la Jeunesse de jouer le rôle de faîtière dans l’espace du G5 Sahel, d’accompagner les jeunes dans le cadre de la formation et de la recherche de financements de leurs projets, d’effectuer des visites de proximité à l’intérieur du pays (Wilaya, Moughataa et Commune) pour connaître la réalité des jeunes qui y vivent et d’assurer enfin, la durabilité des mécanismes de dialogue mis en place par le projet la Voix des jeunes du Sahel.
Le coordinateur du Centre de dialogue humanitaire, qui a piloté les débats en collaboration avec le département de la Jeunesse et le HCJ, a invité les jeunes à ne ménager aucun effort pour vulgariser les acquis du projet, d’en user pour développer leurs compétences et pour se frayer le chemin vers leur épanouissement. Le HD restera à leur écoute pour les accompagner.
Au terme du symposium, les jeunes ont profité pour remercier le HD et le projet pour l’opportunité qu’ils leur ont offerte avec le ministère de la jeunesse et le HCJ. Ils ont souhaité la multiplication des formations avec surtout des durées plus longues.