Depuis plusieurs décennies, la scène politique au niveau des deux Hodhs n’a pas connu d’évolution. Ce sont toujours les mêmes visages qui occupent le devant de la scène, gravitant autour des différents pouvoirs. Les rares fois où des jeunes ont tenté de s’immiscer dans le jeu ont été des échecs retentissants. La vieille garde, campant sur ses positions, ne voulait pas entendre parler d’autre chose que d’elle ou de ses représentants attitrés. Et Nouakchott ne semble pas se soucier outre mesure d’une situation que les populations n’ont pourtant cessé de dénoncer. Les vieux réflexes ont la vie dure mais toute chose a une fin. Il y a deux ans ou trois, des jeunes commencent à montrer leurs crocs, refusant le fait accompli. Comme à Bassiknou, aux Hodhs et un peu partout en Mauritanie. Dans cette dernière localité, au fin fond de l’Est, une tendance politique dirigée par Sidi, cadre à l’Anac et fils du général Hanena Ould Sidi, épaulé par son cousin le député Mohamed Mahmoud Ould Hanena commence à émerger. La dernière visite du président Ghazwani à Timbédra fut pour elle l’occasion rêvée de faire ses preuves. Le groupe s’est mobilisé de Bassiknou, sur une distance de 300 kms difficilement praticable, à bord d’une cinquantaine de voitures pour acheminer plusieurs centaines de ses membres ayant à leur tête le jeune ingénieur et le député, en plus de quelques élus et notables de la moughataa située à plus de 200 kms de Timbedra. Selon le Dr Abdel Malek Ould Ne, l’un des membres de la tendance, " le groupe de Bassiknou travaille jour et nuit depuis une semaine pour vulgariser et sensibiliser autour de la visite du président de la République. C'est ce qui nous a permis de marquer notre présence cet important événement ".
Les autres n’ont qu’à bien se tenir.