Le compte rendu relatif au sit-in devant la présidence de la République, organisé mercredi 17 mars, par les parents des personnes détenues dans le cadre de l’instruction ouverte suite à la soustraction de 37 millions de MRU des caisses de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), qui a mobilisé plusieurs centaines de personnes, a suscité quelques réactions d’incompréhension de la part des proches de ces prisonniers.
Sans rentrer dans les détails, le reportage du mercredi a simplement rappelé l’origine de l’affaire, qui a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines au milieu de l’année 2020.
Ainsi pour être plus complet, il est utile de préciser que parmi les individus actuellement incarcérés, seule Tebiba Aly NDiaye est employée de la Banque Centrale de Mauritanie, et poursuivie pour des faits de soustraction.
Sur les autres individus pèsent des soupçons «de complicités et recel» dans différentes opérations, pour avoir acheté des devises avec la principale accusée, dont une partie de l’opinion estime qu’elle sert de simple agneau de sacrifice dans une affaire qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?