Le fugitif « Ramdhane » repris
Depuis presque un mois, une bande de malfaiteurs sévissait aux alentours des quartiers poteaux 11, 12, 13 et 14 d'Arafat. Plusieurs personnes braquées et agressées, des villas et commerces dévalisés, des dizaines de plaintes et déclarations déposées à la police. Il ya deux semaines, une patrouille du commissariat de police Arafat 3 arrête un suspect, pris la main dans le sac en plein cambriolage. Embarqué au commissariat, il est aussitôt identifié : « Driss », principal lieutenant du fameux Dah« Lekhal », jeune frère du terrible Abdallahi « Lekhal » qui croupit au pénitencier d'Aleg. Les aveux de Driss permettent d'épingler Dah et un autre appelé Ramdhane. Gardés tous trois en garde-à-vue le temps de l'instruction de leur dossier puis déférés au parquet de la wilaya-Sud, les voilà en route pour la prison de Dar Naïm. Mais, en cette période de pandémie, ils doivent obligatoirement passer quinze jours dans un centre de confinement avant d'être incarcérés. Trois jours plus tard, Ramdhane y profite d'un moment d'inattention de la garde pour prendre la poudre d'escampette... La traque commence… Il y a quarante-huit heures, la police le déniche dans une cabane isolée au quartier Tarhil. Et le voilà illico remis en confinement ! Cette fois-ci, sous bonne garde, nous précise une source pénitentiaire.
Agression au collège Riyad 4
La violence en milieu scolaire s’est malheureusement beaucoup développée depuis quelques temps. Les dealers et autres trafiquants de drogue n’y cessent de chercher à faire goûter, par tous les moyens, leur camelote aux innocents adolescents pour les transformer en toxicomanes. Le nombre de consommateurs de leurs produits a de ce fait considérablement augmenté dans nos établissements scolaires et le crime y est devenu routinier, surtout à Nouakchott. Les braquages et agressions sont désormais au quotidien de certains lycées et collèges. Au lycée arabe, les filles attendant un transport pour rentrer chez elles sont souvent braquées. On les déleste de leurs téléphones et maigres sommes. « Je ne peux hélas pas appliquer toute la rigueur requise », regrette la directrice du collège voisin, « parce que la majorité des élèves sont armés de couteaux ».
L'opinion publique garde en mémoire le tragique meurtre au collège Dar Naïm 2, l'année dernière. Un jeune y fut assassiné tout simplement parce qu'il ne voulait pas se séparer de son beau téléphone. Le jeudi 11 vers 13 heures au collège Riyad 4, un certain Yacoub ould Alioune discute avec des collègues devant le collège. Arrive un jeune homme qui semble sous l'effet de stupéfiants ou « mgeinzi » en jargon délinquant. Il ne fait pas partie des élèves de l'établissement. Une altercation l'oppose à Yacoub, bagarre… Yacoub cogne dur et prend le dessus. Le nouveau venu tire un couteau et lui en assène plusieurs coups au côté gauche du bas-ventre. Le jeune homme s'écroule dans le sang et le malfaiteur prend la fuite. On évacue le blessé d'urgence à l'hôpital de l'Amitié, il y est placé en réanimation et serait toujours vivant, aux dernières nouvelles. Le criminel court toujours.
Mosy