Partout dans le pays, la tournée organisée par l’UPR pour expliquer les résolutions de son dernier congrès a donné lieu à de chaudes empoignades. La guerre des tendances a refait surface. Certains groupes jusqu’alors exclus, du fait de l’omnipotence de leurs rivaux, ont repris du poil de la bête et démontré qu’il faut désormais compter sur eux. Ce fut le cas à Djiguenni où Yahya Ould Hademine, l’ancien premier ministre, s’est toujours comporté comme un potentat local, ne ménagent aucun effort pour tenter de réduire les autres à leur plus simple expression. Mais le vent semble avoir tourné. L’homme, impliqué jusqu’au cou dans le dossier dit de la corruption et placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès, a essayé encore une fois d’ameuter ses troupes qui semblent avoir déchanté. Ce que ses adversaires ont exploité à fond. A la guerre, comme à la guerre… Ainsi la tendance dirigée par Idoumou Ould Jiyyed, le secrétaire général du ministère des Affaires économiques a pu ratisser large. Elle a pu mobiliser en un temps record une grande foule, dans une procession le long de la principale avenue de la ville. Ce qui a permis au délégué de l’UPR d’avoir une idée de ce que pèse chacun. Un retour à la normale en quelque sorte.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?