La sextape du chef de file de l’opposition secoue la Toile
La vidéo compromettante mettant en scène Brahim Bekaye Messaoud, haut cadre du parti Tawassoul et chef de file de l’opposition démocratique, fait des vagues dans le pays. Les supputations vont bon train sur les réseaux sociaux quant à l’authenticité de la sextape. Selon diverses sources, le Parquet se serait autosaisi de cette affaire en ouvrant une enquête confiée à la police judiciaire. Mais, suivant une politique semble-t-il adoptée ces derniers temps, il n’a publié aucun communiqué à ce sujet. Le journaliste Moussa Bouhli attribue le chantage à des bandes criminelles béninoises qui auraient déjà piégé d’autres personnalités mais c’est la première fois qu’un homme politique mauritanien est pris dans leurs filets.
Pour le leader abolitionniste et député à l’Assemblée nationale, Biram Dah Abeid, le chef de file de l'opposition fait l’objet d’un « ciblage pernicieux et hypocrite. […] Les bonnes et vives consciences doivent se lever comme un seul homme pour que l'État mette fin à ce genre de pratiques, en menant des enquêtes sérieuses et en infligeant des sanctions sévères aux auteurs de ces montages, à ceux qui les véhiculent, ainsi qu’aux responsables des fuites et à ceux qui s’en servent pour nuire et porter préjudice à autrui ».Artifice « fabriqué de toutes pièces », comme le dénonce Biram suite à la visite rendue à Neteg au chef de file de l’opposition ? Une opinion que partage également le parti Tawassoul, tandis que le principal concerné n’a toujours pas réagi.
Sur sa page Facebook, Ould Bouhli affirme de son côté que la vidéo n'est pas fabriquée. Le président de l'Association des journalistes mauritaniens réitère que le chef de l'opposition a été séduit par un gang international spécialisé dans la cybernétique et qui est passé à l'offensive, suite à un refus de paiement de rançon. Ould Bekaye, conseille-t-il, doit se rendre à la réalité du scandale et l’accepter dans un esprit sportif. Tenter de surfer sur les vagues compliquerait la question. Un autre journaliste, Ahmedou ould Weddia, a tenu pour sa part à manifester sa solidarité envers le chef de file de l’opposition, lors d'une visite à son domicile.
Présidence de la CAF : Ahmed ould Yahya se désiste
Ce ne sera donc pas le 12 Mars prochain qu’un mauritanien prendra les commandes de la CAF. Le président de la fédération mauritanienne de football, Ahmed ould Yahya, a en effet annoncé, samedi, le retrait de sa candidature à ladite présidence confédérale, en vertu d’un accord intervenu entre les différents candidats au poste parrainé par la fédération internationale de football (FIFA).
Dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre le même jour à Nouakchott entre les quatre candidats, Ould Yahya s’est réjoui de leur entente à constituer une liste unique et commune pour assurer la gestion optimale de la CAF.« Ma décision », a-t-il précisé,« a été prise en concertation avec les hautes autorités de la Mauritanie et tous les autres soutiens à ma candidature, après une étude pesée des différentes possibilités et une analyse approfondie de la situation ». Et de saluer plus particulièrement l’appui du président Mohamed ould Cheikh El Ghazwani et du gouvernement mauritanien, qui « m’ont soutenu dès le premier jour […]. J’adresse à tous mes sincères remerciements et ma profonde gratitude car ils m’ont offert une grande volonté et une force sans commune mesure. […] Œuvrer pour que le football africain obtienne le respect qu’il mérite dans le Monde, voilà la plus importante aspiration de notre cher continent, et je continuerai à m’y engager sans relâche. »
Le protocole de Nouakchott propose de répartir les postes de président de la CAF au sud-africain Patrice Motsepe, premier et deuxième vice-présidents respectivement à Augustin Senghor et Ahmed ould Yahya. Celui de conseiller du président à l’ivoirien Jacques Anouma. « Cette alliance historique est le plus grand honneur qu’on puisse rendre à l’avenir de la confédération africaine de football et au football africain », a tenu à saluer Gianni Infantino, le président de la FIFA.
Ségrégation quasi-totale à la SOMELEC
Les feux des projecteurs sont braqués sur la SOciété Mauritanienne d’ELECtricité (SOMELEC), avec son nouvel organigramme fortement teinté de discrimination. Sur la quarantaine de postes pourvus, un seul est en effet attribué à un noir :un halpulaar chargé de mission. Aucun soninké ni wolof. La consternation dans les milieux négro-mauritaniens a atteint son paroxysme.
Deux entités distinctes : une direction de production et transport et une autre de distribution et commercialisation, seront mises sur orbite en Septembre prochain. Plus six directions centrales, faisant passer ainsi le nombre de directeurs d’onze à dix-neuf, abstraction faite des postes de directeur général et directeur général adjoint. Le nombre de conseillers passe de six à onze et les chargés de missions de six à dix. Tous sont issus de la même communauté, comme dit tantôt. Ces derniers mois, l’exclusion et la marginalisation se sont accentuées au sein de l’administration ainsi que des forces de sécurité et de défense mauritanienne dont les cadres négro-mauritaniens sont bannis.
TM