Feuille de route pour le dialogue
Après plusieurs tractations, les partis de la majorité présidentielle et de l’opposition représentés au Parlement ont fini par approuver un document intitulé : « Une feuille de route pour une concertation globale entre les forces politiques », afin d’obtenir « un consensus national sur les grands enjeux du pays ». Dans un communiqué publié à l’issue de leur rencontre, les partis estiment que le moment est venu pour une concertation de tout l’éventail politique national en général, en tant que parties et acteurs, afin de formuler un contrat républicain basé sur les principes d’équité, de justice et d’égalité.
La feuille de route comprend deux étapes. La première phase consiste à faire « adopter la feuille de route par les coordonnateurs des partis représentés au Parlement, en annonçant au président de la République, ou à celui que celui-ci délègue, l’appel à des consultations nationales et former un comité préparatoire pour le dialogue, à convenir par les forces politiques participantes. La durée de cette phase est de trois à quatre semaines. Quant à la deuxième, c’est le lancement des consultations, elle s’étend sur cinq à six semaines.
Les partis d’opposition du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (Tawassoul) et l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) qui filent ces derniers temps le plus parfait amour n’ont pas pris part à ces différents conclaves. Quant au reste de la CVE, si elle en partage les objectifs, le contenu et le format du dialogue devront éviter, dit-elle, l’amalgame entre dialogue national et dialogue politique. « Certes, le dialogue dont nous avons besoin, c’est celui susceptible d’apporter des réponses concrètes et durables à la problématique du vivre ensemble ; mais celle-ci est multidimensionnelle (politique, économique, sociale et culturelle), il faut faire la part des choses entre différents types de dialogue, l’un portant sur l’unité nationale et la cohésion sociale, l’autre sur la démocratie ».
CAN U20 Mauritanie2021 : le défi de l’organisation relevé
La CAN U20 Mauritanie 2021 aborde son dernier virage cette semaine, avec la tenue, lundi, des demi-finales avant l’apothéose prévue samedi entre le Ghana et l’Ouganda. C’est un honneur et une première pour notre pays qui n’avait encore jamais accueilli une compétition continentale majeure. Durant trois semaines, les feux des projecteurs ont été braqués sur la Mauritanie. De larges focus ont été réalisés dans plusieurs media, non seulement pour faire découvrir les multiple aspects du football mais aussi ceux culturel et économique du pays. La Mauritanie a ainsi exposé au Monde toute sa diversité et l’étendue de sa culture, ainsi que les efforts déployés pour son développement depuis 1960. La jeunesse sportive africaine s’est retrouvée en Mauritanie. Même si les rencontres se sont disputées à huis clos, aussi bien à Nouakchott qu’à Nouadhibou, la ferveur populaire était perceptible. Les Mourabitounes U20 ont fait déferler la passion du football autour d’eux. Même à distance, Covid-19 oblige, les Mauritaniens se sont fortement mobilisés pour nos garçons qui, faute de concentration et surtout d’expérience, n’ont pu gérer leurs deux fins de rencontre, essuyant ainsi deux défaites qui pèseront, au final, lourdement dans la balance. Ils devront longtemps mûrir cette vérité : on ne doit compter que sur soi-même pour passer un cap.
À quelques jours du final, la Mauritanie a su, en tout cas, relever le défi de l’organisation. Sur le plan économique ou social, les gens s’y sont fortement impliqués, notamment les hôtels et les compagnies de transport. Toutes les délégations ont exprimé leur satisfaction quant aux conditions d’accueil, d’hébergement et de compétition. La CAN U20 2021 aura donc profité à tout le monde, pas seulement aux sportifs. Rappelons enfin que Nouakchott a eu l’insigne honneur d’abriter, le mercredi 24 Février 2021, le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations U17 Maroc 2021. C’était aussi la toute première fois qu’un tel événement était organisé en terre mauritanienne.