Un document d’un atelier organisé par le Ministère de l’équipement et des Transports, autour de la forte mortalité sur les routes nationales, clôturé vendredi dernier, soutient que « 87% des accidents de la circulation sont causés par le facteur humain».
Une thèse réfutée par le Pr Ely ould Mustapha, qui se pose la question de savoir si « un facteur humain au permis falsifié, au volant d’un tacot sans visite technique, corrompant la routière, conduisant une carcasse importée avec la bénédiction de l’Etat, est le premier responsable? »
Il estime en définitive « que c’est bien l’Etat qui est responsable de l’hécatombe sur les routes en Mauritanie à 87% et nul autre facteur, si ce n’est celui de la mauvaise foi des autorités des transports ».
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?